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El Bernameg

par Oussama Nadjib

Slim Othmani, après la méthode FCE pour le mandat4, ne demande pas El Bernameg des candidats. Il ne doute pas que le changement viendra avec ou sans eux ! Et comme le Forum des Chefs d’entreprises (FCE) a déjà «choisi» son candidat et son programme, on peut en conclure qu’il ne demande pas, non plus et pour d’autres raisons que celles de Care (Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise), les autres programmes. C’est superflu, n’est-ce pas ? Un bon patron ne fait que les paris gagnants. Comme les chefs du FCE qui, ainsi que le promet Hamiani, ne soutiendra pas, «à l’avenir», un candidat. Le FCE, c’est comme le pouvoir, les changements, ça n’est jamais maintenant, c’est toujours un projet. Pas de quoi en faire un «bernamej» ! Il est vrai aussi que cette affaire du Bouteflika4 a plombé, dans une forme de sidération générale, tous les débats «triviaux» comme l’économie, l’éducation, la justice… Et même l’Algérie du futur. Pourtant, il faut y aller et lire les «bernameg», par obligation de service public. Du moins ceux des «deux» les plus «en vue» dans les médias. Et que ceux qui crient à la bipolarisation médiatique «injuste» ne se formalisent pas trop, les très «raisonnables» patrons du FCE qui savent où mettre les pieds – hormis certains «têtes brûlées» qui cherchent «l’émancipation – n’ont lu qu’un seul programme… Enfin, on présume qu’ils l’ont lu, on n’en est pas sûr. Car ils ont soutenu le candidat au pouvoir, ils n’avaient pas besoin de connaître son programme. Nos journalistes l’ont lu, ainsi que celui d’Ali Benflis, pas par conviction mais par obligation de service public. Car il faut bien une raison pour lire le Bernameg malgré un contexte rédhibitoire qui laisse clairement entendre que les choses sont déjà pliées. Et qu’il ne sert à rien de demander le programme. Mais il faut bien asseoir de «bonnes pratiques» comme cette idée, assez neuve, de la «responsabilité sociétale des entreprises» ou RSE, qui se dote d’une plateforme internet en Algérie. En attendant mieux que des Bernameg, une prise de conscience que le temps manque déjà pour faire au pays le tournant que le système, qui n’a plus de programme, ni de projet, n’en finit pas de retarder.