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EHU 1er Novembre 1954 : Deux unités spécialisées en «tensiologie» et endocrinologie inaugurées, aujourd'hui

par Sofiane M.

L'établissement hospitalier universitaire (EHU) 1er Novembre 1954, d'Oran, va inaugurer, aujourd'hui, dimanche, deux unités spécialisées en «tensiologie» ou traitement de l'hypertension artérielle (HTA) et en endocrinologie, spécialité médicale dédiée aux hormones à sécrétion interne, a-t-on appris auprès de la chargée de communication de cet établissement hospitalier. L'unité de «tensiologie», qui serait, selon les responsables de cet hôpital, la première du genre au niveau national, sera dotée de moyens et d'équipements médicaux sophistiqués. Elle sera supervisée par des cardiologues, des diabétologues, des endocrinologues et des neurologues.

L'ouverture d'une unité spécialisée en «tensiologie» est devenue une urgence, selon les médecins, en raison de la progression préoccupante de l'hypertension artérielle parmi la population. Cette maladie chronique occupe la première place, en termes de prévalence des maladies chroniques en Algérie, selon les résultats, une enquête parrainée par le ministère de la Santé, et conduite par l'Office national des statistiques (ONS), avec la collaboration de plusieurs organisations onusiennes spécialisées. L'examen des différents types de maladies chroniques montre que l'HTA occupe la 1re place, suivie des maladies diabétiques, des maladies articulaires, de l'asthme et des maladies cardiovasculaires. La prévalence de l'hypertension artérielle (HTA) en Algérie «est en perpétuelle augmentation», avertit la Société algérienne de l'Hypertension artérielle (SAHA). La prévalence de l'hypertension artérielle (HTA) en Algérie «est en perpétuelle augmentation et dépasse les 35% de la population, âgée de plus de 18 ans». Plusieurs facteurs endogènes et exogènes contribuent à la croissance de ce fléau, dans notre société, notamment les nouvelles habitudes alimentaires et la consommation excessive du salé et du sucré, la sédentarisation, l'environnement social, la génétique et le stress.

Le seul remède à ce fléau, qualifié «de tueur silencieux», est la prévention par «des règles diététiques (moins de sel, de sucre et de graisse), l'abstinence au tabac, une activité sportive régulière et l'encouragement des mères à l'allaitement maternel pour prémunir leurs enfants contre l'HTA. Cette pathologie asymptomatique, qui ne présente aucun symptôme pathologique spécifique, engendre des complications graves touchant les organes nobles (cœur, cerveau et rein). Il est à noter que, selon certaines statistiques hospitalières, la moitié des décès dans les maternités sont liés à l'hypertension artérielle.

De toutes les maladies non transmissibles, l'hypertension artérielle est, probablement la pathologie qui a le plus progressé en Algérie, au point où il est constaté, aujourd'hui, qu'un tiers (35%) de la population en souffre, mais plus grave, 50% d'entre eux ne le savent pas, estiment des spécialistes.

Rappelons que dans le cadre de la campagne de lutte contre le tabagisme, le service de pneumologie de l'établissement hospitalier universitaire 1er Novembre 1954 a réquisitionné des médecins spécialistes pour suivre des fumeurs actifs. Cette campagne commence à porter ses fruits.

Grâce aux efforts des médecins de ce service, 43 fumeurs (41 hommes et 2 femmes) ont abandonné, définitivement, la cigarette après avoir suivi un traitement spécial prescrit par les médecins.

Le service de pneumologie de l'établissement hospitalier universitaire d'Oran consacre, une journée par semaine, pour accueillir des fumeurs désirant cesser de fumer. La journée du mercredi est réservée, uniquement, aux fumeurs qui sont consultés par des spécialistes qui donnent des conseils et les informent des dangers et conséquences du tabagisme.

Les médecins assurent la prise en charge des fumeurs (demande de bilan sanguin, examen radiologique..). Des traitements comme les patchs nicotine, qui s'avèrent être une solution parmi tant d'autres, sont prescrits pour les fumeurs. Le côté psychologique est aussi pris en charge par le personnel médical pour assister les fumeurs à abandonner la cigarette. La durée de chaque consultation varie de 40 à 60 minutes.

Cette initiative sera élargie pour autoriser l'accès aux soins au maximum de fumeurs. Une deuxième journée de réception des fumeurs a été ainsi programmée, au service pneumologie, selon le personnel médical de ce service.