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Equipe nationale : Recul tactique de Raouraoua

par Kamel Mohamed

Le communiqué de la FAF de «maintenir» le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic, est très nuancé dans la mesure où il s'apparente à une trêve de la part du président de la fédération, Mohamed Raouraoua. «La FAF affirme que le sélectionneur national continue d'exercer sa mission à la tête de l'équipe nationale pour la participation à la Coupe du monde (Brésil-2014) et cela conformément au contrat qui lie les deux parties». La FAF, qui impute tout ce qui s'est passé à la presse, continue cependant ses manœuvres pour pousser Halilhodzic à la démission.

Le communiqué de la FAF est intervenu après plusieurs facteurs et événements, notamment «l'appel au calme» du ministère de la Jeunesse et des Sports. Pis encore, de hauts responsables de l'Etat auraient même suggéré de confier l'équipe nationale à Rabah Saâdane. Le nom de Saâdane a été avancé pour qu'il conduise l'équipe au Mondial brésilien. Du fait d'un retournement de situation défavorable à Raouraoua, lequel ne supporterait jamais le retour de Saâdane, le président de la FAF a été contraint d'opter pour une «trêve», a-t-on révélé à la fédération. Il a été obligé d'annoncer que Halilhodzic «continue d'exercer sa mission», sans apporter la moindre assurance quant au maintien du technicien bosniaque.

En termes plus clairs, Halilhodzic «continue» pour le moment sa mission, ce qui laisse entendre que son départ avant le Mondial n'est pas exclu. Il est même envisagé et planifié, indique-t-on à la FAF. Les relations Raouraoua-Halilhodzic se sont détériorées. A son retour à Alger le 31 janvier, Halilhodzic sera soumis à une pression intense qui risque de le pousser à jeter l'éponge.

A la FAF, on indique que le sélectionneur national sera «sanctionné» sur le plan financier pour «absence non justifiée». Un questionnaire lui sera adressé pour fournir des explications sur «son absence et ses déclarations aux médias». La FAF a également pris la décision de contraindre Halilhodzic de passer plus de temps dans son bureau en Algérie. Il devrait désormais avoir l'aval préalable de la direction de la communication de la FAF pour accorder une interview ou une déclaration à la presse. En d'autres termes, plusieurs décisions de «museler» Halilhodzic seront prises à son retour en Algérie. Du fait de son caractère de rebelle et impulsif, Halilhodzic, qui ne sous-estime pas, risque de réagir de manière brutale et de démissionner. En ce sens, à la FAF, on révèle qu'il y a à présent des manœuvres à même de pousser Halilhodzic à la démission, soulignant qu'il payera très cher ses déclarations à la presse, notamment celle où il avait qualifié l'ultimatum que lui avait accordé Raouraoua de «mensonge». A la FAF, on entend avoir le technicien bosniaque à l'usure. Affaire à suivre?