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Une moyenne jugée excessive: 250 litres d'eau consommés par habitant et par jour

par Abdelkrim Zerzouri

« Aucun scoop », dira le directeur général de la Seaco, M. Michel Vallin, en réponse à une question portant sur les probabilités relatives à un renouvellement du contrat de la Société des Eaux de Marseille, qui arrive à terme au mois d'avril prochain. « Il n'y a rien de nouveau pour le moment », indiquera-t-il, encore, jeudi dernier, au cours d'une conférence de presse, portant sur le bilan d'activités de la Seaco, laissant entendre que la SEM a fait part de sa disposition qui s'inscrit « dans la durée » lors des discussions qui ont été engagées avec le département de l'eau. Précisant, à ce propos, qu'il n'a pas participé à ces discussions, M. Vallin soutiendra que l'objectif principal de la SEM s'inscrit «dans la volonté de développer et moderniser la gestion de l'eau à Constantine et oeuvre à préparer le plan d'action de l'année en cours ». Mais, d'après des recoupements dans les déclarations des responsables de la SEM, il est, quasiment, acquis que ce contrat sera prolongé jusqu'à la fin 2015, en raison de l'évènement « Constantine capitale de la Culture arabe ».

 Cet évènement a focalisé, pour le moment, les discussions entre les deux parties, et au vu de la disponibilité et de la bonne volonté de la SEM, pour faire partager son expérience, dont elle a bénéficiée, au passage de l'évènement similaire qui a eu lieu en France, en l'occurrence « Marseille capitale de la Culture européenne », les autorités algériennes ont tout à gagner en l'intégrant dans la gestion de la manifestation locale. En tout cas, si l'on mettait fin au contrat, au mois d'avril, le labeur, jusque-là entrepris, aura le goût de l'inachevé, car beaucoup reste à faire en matière de gestion de l'eau. D'ailleurs, sur les 19 milliards de dinars alloués à l'investissement consacré par la Seaco (Société de l'eau et de l'assainissement de Constantine), chargée de la gestion de l'eau dans la ville, seulement 60% du montant ont été consommés, comme l'a souligné M. Michel Valin. Révélant dans ce contexte que le montant consommé, de 2009 à 2013, a concerné la réhabilitation de 140 km des réseaux d'alimentation en eau potable (AEP), avec un programme visant à renouveler, en 10 ans, les 1.500 km du réseau AEP. Indiquant que la Seaco a produit 115 millions de m³, en 2013, M. Vallin estimera que cela veut dire une consommation de 250 litres, par jour et par habitant. Une quantité jugée excessive et qui laisserait croire qu'il existe plusieurs facteurs qui influent sur cette surconsommation dont « les branchements illicites, les fuites et le gaspillage de l'eau ». Il a indiqué, dans ce contexte, que « la lutte contre le phénomène des branchements illicites est un travail de terrain » et que des équipes de la Seaco se chargent, actuellement, de mener « des investigations dans le cadre de la lutte contre le phénomène en question ».