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AÏN-TEMOUCHENT: La production de poisson en hausse

par Mohamed Bensafi

Une pêche record de 13.000 tonnes en poissons et fruits de mer a été enregistrée depuis le début de l'année en cours dans les deux principaux ports de la wilaya, Béni-Saf et Bouzedjar, selon une source proche de la direction de la Pêche et des Ressources halieutiques.

Cette production, caractérisée par environ75% de poissons bleus -sardine par excellence-, est de 4.000 tonnes plus importante que celle réalisée à la même période de l'année écoulée. Ces résultats sont le fruit des moyens mis à la disposition des professionnels (formation, facilités et accompagnement..). Il faudrait prendre compte ici de l'introduction de nouvelles techniques de pêche, de navigation et de prévention en haute mer, ainsi que de la rénovation et l'acquisition de nouvelles embarcations pour le renforcement la flottille, surtout dans le cadre du dispositif de soutien d'aide à l'emploi des jeunes. Auxquelles, il faudra ajouter les mesures dissuasives prises pour organiser la pêche dans la wilaya, notamment le respect du repos biologique qui s'étale, chaque année du 1er mai au 31 août. C'est d'ailleurs dans la période de l'après repos que la meilleure réalisation de l'année a été obtenue où près de 3000 tonnes de poissons variés ont été ramenées par des sardiniers des ports de Béni-Saf et de Bouzedjar, affirme notre source. L'on ne négligera pas aussi les derniers résultats d'une étude d'évaluation des réserves halieutiques, révélant un stock ou plutôt la présence de bancs de poissons estimés à 52.000 tonnes. Malheureusement, cette production record n'a pas eu l'impact escompté sur le prix de vente du poisson, notamment la sardine, qui n'a pas marqué une baisse significative. La plupart du temps, le kilo de sardine a tourné autour de 300 dinars, voire plus dans d'autres localités de la wilaya. L'autre explication, citée en relation directe avec le prix de la sardine sur les marchés locaux, le poisson voyage beaucoup. Il voyage sur mer et sur terre. Sur mer, ça on le sait. Sur terre, partout demandé, il traverse souvent plusieurs wilayas terrestres pour aller orner les cuisines des plus grands hôtels, restaurants et pêcheries du pays. Cette situation influe aussi sur le rapport offre-demande. Pour le poisson blanc, on ne vous en dira pas un mot, les prix ont souvent donné le tournis aux consommateurs malgré le «renfort» du poisson frais importé, notamment le faux-merlan.