Un avis d'appel d'offres national a été lancé cette semaine par la direction de l'urbanisme, d'architecture et de la construction de la wilaya d'Oran pour choisir l'entreprise qui devra prendre en charge les travaux de confortement de la rue Cheikh Brahim Tazi (ex-rue des Jardins) à Sidi El Houari.

Cette rue, qui a subi un important glissement de terrain en 2011, est, depuis près de 3 ans, fermée à la circulation automobile. Pire encore, l'endroit s'est transformé en une décharge sauvage, envahi par les saletés et les ordures ménagères et ce, au vu et au su de tout le monde et depuis quelque temps, même les cadavres de chiens et de chats sont jetés dans ce nouveau dépotoir sauvage. Ceci a transformé ce lieu en un véritable foyer pour les rats et les rongeurs et une menace pour la santé publique, notamment durant la saison de grandes chaleurs. Bien plus encore, non loin se trouvent une annexe administrative et le secteur urbain de Sidi El Houari.

Il faut savoir que le trou occasionné par le glissement de terrain est d'une profondeur de plus de 10 mètres et d'une largeur de plus de 08 mètres. Une situation incongrue lorsqu'on sait que ce problème de la rue des Jardins est loin d'être secondaire si l'on considère les dégâts qui risquent de se produire d'une minute à l'autre, surtout que la majorité des immeubles implantés sur cette rue sont vétustes. Les habitants de cette rue vivent dans l'angoisse et la crainte de voir survenir d'autres affaissements, surtout avec la saison des pluies. Pour rappel, depuis l'affaissement cette rue a été fermée à la circulation automobile par les services de la commune. Cet affaissement a suscité l'angoisse des habitants de ce quartier. A ce propos, des citoyens ont précisé: «C'est vraiment honteux de voir cet endroit laissé à l'abandon et transformé en une décharge sauvage, alors qu'il se trouve au centre de la ville d'Oran». Et d'ajouter : «Il est temps de mettre fin à ce problème, vu que l'on ne cesse de dire qu'Oran sera une métropole méditerranéenne».

Cette situation reflète donc le provisoire qui a duré plus de deux ans et pose de nombreuses questions, surtout que cette voie constitue l'accès principal au quartier des Planteurs. A rappeler, durant le mois de ramadan, la dépouille d'un nouveau-né a été découverte dans ce trou, transformé en dépotoir d'ordures à ciel ouvert. Une expertise technique sera lancée avant le lancement des travaux, surtout que cette rue contient plusieurs immeubles fragiles.