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El-Fedj: La décharge de tous les soucis
par A. Mallem
Installée à quelques centaines de mètres du périmètre urbain, la décharge
publique de la ville de Zighoud-Youcef pose manifestement de gros problèmes à
la population locale et plus particulièrement aux riverains installés à la cité
El-Fedj qui surplombe la décharge. De guerre lasse, ces derniers sont montés au
créneau, hier, pour dénoncer les gênes et les désagréments causés par les
émanations provenant de l'endroit incriminé. «Et le phénomène dure depuis des
années déjà», nous ont déclaré, hier, des habitants de cette commune. Ces derniers
ont expliqué que la fumée dégagée par les ordures ménagères et industrielles
brûlées dans la décharge se répand à plus de deux kilomètres à la ronde et
arrive jusqu'au centre de la ville. De plus, ont indiqué nos interlocuteurs,
les gens qui ont construit des villas dans ce nouveau lotissement d'El-Fedj ne
peuvent pas les habiter à cause de la gêne insupportable provoquée par les
émanations. La pollution atmosphérique provoquée par la décharge a touché même
les exploitations agricoles des alentours et a conduit à la fermeture de la
route reliant la cité El-Fedj aux autres zones voisines. «Figurez-vous que les
habitants de cette zone distante de 1,5 km seulement du centre-ville sont
obligés de faire le détour par Doghra et Aïn Mancer, faisant ainsi un trajet de
7 kilomètres, pour aller au centre de la ville de Zighoud-Youcef», ont souligné
nos interlocuteurs. «Indignés au plus haut point, les citoyens ont signalé «les
pratiques frauduleuses et condamnables» des nombreux opérateurs du secteur de
la construction qui ne se gênent nullement pour déverser dans la décharge des
gravats de toutes sortes, des produits chimiques dangereux, des quantités de
verre cassé et autres restes tout aussi dangereux les uns que les autres. «J'ai
dépensé beaucoup d'argent pour construire ma maison dans le nouveau lotissement
El-Fedj, mais maintenant je ne peux pas y habiter à cause de cette décharge et
je suis contraint de rester planqué dans mon gourbi», a déploré en outre un
citoyen résidant dans une zone d'habitat précaire. Dans ce concert de
lamentations et d'accusations, les plaignants ont cité tout particulièrement
les tenants des abattoirs de volailles installés dans la zone d'activité (ZAC)
située, elle, en contrebas de la décharge, et les ont accusés de continuer de
jeter les restes des volailles abattues alors qu'il y a un arrêté communal
interdisant cette pratique.
Interrogé, le président de l'APC de Zighoud-Youcef a reconnu le danger de
la situation créée par la décharge publique et a promis de prendre les mesures
dissuasives en attendant l'aménagement de la nouvelle décharge à un endroit
plus retiré et protégé. «Le nouveau centre d'enfouissement technique (CET) de
Zighoud-Youcef, a-t-il dit, sera bientôt opérationnel et le problème de la
décharge sera résolu définitivement.» Le P/APC a rappelé l'arrêté communal
interdisant formellement le rejet des déchets provenant des abattoirs de
volailles dans cette décharge et a lancé un appel à la population pour
contribuer à lutter contre les fraudeurs. «Nous avons la police et le Darak el
Watani qui veillent, mais les citoyens aussi doivent apporter leur contribution
et signaler immédiatement toute action de décharge illicite en relevant les
numéros d'immatriculation des véhicules utilisés par les fraudeurs et les
signaler aux autorités sécuritaires», a conclu le maire.
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