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Ils exigent une commission d'enquête et le départ du directeur régional : Les travailleurs de «Gest Immo AADL» en colère

par Sofiane M.



La colère couve parmi le personnel de la filiale «Gest Immo» de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL), à Oran.

Jeudi matin, des dizaines de gardiens d'immeubles des cinq cités ?location-vente' ont observé un sit-in devant la direction régionale de l'Agence, située à la cité ?1.377 logements location-vente', pour exiger «le départ immédiat du directeur régional Ouest, de la filiale Gestion immobilière et l'envoi d'une commission d'enquête pour mettre la lumière sur les dépassements en matière de gestion administrative».

La situation du personnel de cette filiale était, certes, précaire, mais ces derniers mois, les choses ont empiré. «Le malaise du personnel de cette filiale ne date pas d'hier. La goutte qui a fait déborder le vase a été la suspension arbitraire, par le directeur régional de cette filiale, de 7 travailleurs, en majorité des gardiens d'immeubles, pour des motifs fallacieux et des preuves, par ouï-dire, et ayant des motivations personnelles. Nous avons adressé une pétition, paraphée par 40 travailleurs, au DG de l'AADL, pour réclamer le limogeage de ce responsable et la réintégration de tous les travailleurs licenciés, arbitrairement.

Nous demandons, également, l'ouverture d'une enquête sur la gestion des carrières du personnel (recrutement, promotion?) depuis la désignation de cette personne à la tête de la filiale, à Oran», affirme le représentant des contestataires. Ces derniers ont menacé de durcir leur mouvement si rien de concret n'est fait pour la prise en charge de leurs «légitimes» revendications. Des gardiens d'immeubles que nous avons interrogés se sont plaints des conditions déplorables de travail. «Nous sommes dépourvus des plus élémentaires moyens pour exercer notre métier. Ni tenues professionnelles, ni chaussures de protection, encore moins, les gants pour manipuler les ordures et autres détritus. La paie arrive souvent en retard. Nous sommes, parfois contraints, de patienter 45 à 50 jours pour percevoir nos maigres salaires», regrette, dépité, ce gardien d'immeuble. Le malaise était perceptible sur tous les visages parmi le personnel de cette filiale. Les langues commencent à se délier et pour la première fois, des travailleurs admettent que les cités location-vente souffrent de graves défaillances de gestion. «Ils veulent tout mettre sur nos dos. Nous refusons d'être les boucs émissaires. La vérité est que nous ne disposons presque de rien pour faire notre travail. Nous n'avons même pas des lampes pour changer celles grillées. Les femmes de ménages sont souvent obliger de faire le parterre avec de l'eau seulement, faute de détergents», affirment des travailleurs en colère.