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Notre supplément TIC avec la collaboration de «MAGHREB EMERGENT» : Attention journaux papier, la numérique arrive?!

par Farid Farah



Hier, les journalistes algériens ont célébré, pour la première fois, la Journée nationale de la presse en hommage à la parution, le 22 octobre 1955, du premier numéro du journal El-Mouqawama El-Djazairia (La résistance algérienne), organe du FLN et de l'ALN. Cette Journée est donc née avec le numérique pour honorer exclusivement une presse confectionnée avec le génie de Gutenberg au moment où la profession de journaliste se met à l'heure de l'Internet mobile et l'opérateur des télécommunications remplace progressivement l'imprimeur. Il est important que les différents acteurs de la presse nationale se penchent sur la condition du numérique. Aujourd'hui, beaucoup d'éditeurs de presse en ligne activent en Algérie sans aucun soutien publicitaire. Ils fournissent instantanément des contenus journalistiques spécialisés lesquels sont bien indexés par le moteur de recherche Google. Beaucoup d'observateurs pensent que la faible densité de la e-Pub en Algérie est le résultat direct du retard enregistré dans la régulation des technologies de la communication. D'autres, à la différence, estiment que concept d'un journal numérique ou électronique réalisé sous le format web fixe ou mobile, doit être préalablement défini avant de se lancer dans la publicité électronique. Pour eux, le service de presse en ligne est avant tout un service de communication destiné aux utilisateurs en ligne d'un réseau de télécommunications, édité à titre professionnel par une personne physique ou morale disposant du contrôle éditorial de son contenu. En dépit de cette divergence d'opinion, la presse numérique est entrain d'imposer ses nouvelles règles : le temps réel et l'immédiateté, la chute du mur séparant culture classique et culture populaire, le concept d'identité numérique du lecteur et l'opinion par le réseau. Néanmoins, cette presse cohabite toujours avec celle du papier et de la version PDF. La mise en place d'un lourd investissement dans les télécommunications câblées et l'arrivée prochaine de la 3G «boosteront» inévitablement le nombre de lecteurs connectés et changera également les préférences des «mobilecteurs» surtout ceux qui sont nés avec le numérique dont l'âge varie de 14 à 22 ans. Ils chercheront beaucoup plus à découvrir le contenu des commentaires plutôt de lire ce que le journaliste électronique a rédigé. Il n'y aura plus d'unité de temps et de lieu. L'audience des journaux en papier risque alors d'être réellement menacée.