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Constantine : Les recalés au bac poursuivent leur mouvement

par A. Mallem

A Constantine hier, les candidats recalés au bac 2013 pour avoir triché à l'épreuve de philosophie n'ont pas lâché prise et ont continué, pour la troisième journée consécutive, à protester en cherchant à faire prévaloir leur bonne foi et à faire retomber la responsabilité sur les encadreurs de l'examen. Leur nombre qui commence à diminuer graduellement ne les a pas dissuadés de poursuivre la protesta. Aussi, après avoir désespéré d'obtenir gain de cause auprès des responsables du secteur de l'éducation, ont-ils décidé de lever le camp devant la direction de l'éducation pour se diriger vers le cabinet du wali et tenir un sit-in de protestation qui a commencé pratiquement à partir de 9h. Et c'est ainsi que quelques dizaines de jeunes gens et de jeunes filles concernés par ce problème se sont rassemblés devant le cabinet du wali en brandissant des pancartes écrites à la main et sur lesquelles ont pouvait lire: «Nous ne lâcherons pas prise tant qu'on n'obtient pas justice», «C'est plutôt les responsables qu'il faut sanctionner», «Mess'ouline = Haggarine !» et «Ya Sellal, hada Mouhal », etc. Et comme l'entrée du cabinet du wali était quadrillée par un important dispositif de sécurité, les protestataires se sont agglutinés dans l'espace étroit de la chaussée qui longe le mur de la prison du Coudiat, en face des bureaux, et ont continué à protester sous un soleil de plomb sans pour autant qu'ils soient reçus par un quelconque responsable de la wilaya.

Et la protestation s'est poursuivie bien après midi. Interrogés sur la position des syndicats face à leurs problèmes, sur la diminution du nombre des protestataires, des participants au sit-in ont répondu que les syndicats du secteur de l'éducation «sont connus pour leur allégeance et leur alignement sur les décisions de l'administration. Et en ce qui nous concerne, nous n'avons jamais espéré quelque chose d'eux», a affirmé un lycéen.

Quant au nombre des protestataires qui commence à diminuer, une jeune fille nous a déclaré que la plupart d'entre eux ont cru aux appels du ministère les invitants à faire des recours et ont décroché en espérant obtenir quelque chose de ce côté-là. «Nous, nous ne croyons plus aux dires des responsables qui nous ont abusés et nous ont conduits là où nous sommes », a-t-elle affirmé en poursuivant l'acclamation des slogans lancés par ses camarades.