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Logement promotionnel public : Des «souscripteurs» en colère

par Mokhtaria Bensaâd

Sous un soleil de plomb, des centaines de citoyens étaient rassemblés à l'intérieur de la direction de l'Entreprise nationale de promotion de l'immobilier (ENPI) pour le retrait des imprimés et le dépôt des dossiers. Une opération sous tension. L'accueil et la réception des dossiers ne font pas l'unanimité parmi les souscripteurs au LPP (logement promotionnel public). L'expérience des programmes AADL et LSP n'ont rien changé. On assiste à chaque lancement de nouveau programme de logements au même spectacle de bousculades, disputes et colère de citoyens, toujours mal informés sur les dispositifs mis en place. A chaque opération, on craint le pire à cause d'une organisation toujours mal au point. Pour la majorité des citoyens concernés, peu importe le type de programme, il faut s'inscrire dans toutes les formules. Pour d'autres, ils passaient par hasard. Attirés par la foule, ils ont décidé sur place de rentrer pour retirer les formulaires.

Pour avoir les imprimés, il faut d'abord s'inscrire à la réception pour avoir un ticket avec numéro. Ensuite, l'intéressé doit sortir de la réception pour aller à un service en face où il doit retirer le formulaire. Une foule est amassée devant ce service en attendant l'appel des deux agents mobilisés sur place. Dans une chaleur insupportable, tout le monde est à l'écoute de l'appel d'un des agents. Des citoyens étaient là depuis la matinée. Il était 14h30, ils n'avaient pas encore retiré le fameux formulaire. Les deux agents devaient faire l'appel comme à l'école et répéter le même nom plusieurs fois au point où dans l'après-midi, la voix était éteinte. Il fallait faire preuve de beaucoup de patience avant de voir son tour arriver. Cette patience était mise à rude épreuve lorsque des gens arrivant à la dernière minute voulaient passer en premier. C'est ce qui créa une tension à l'intérieur de l'ENPI. Les citoyens n'ont pas hésité à dénoncer l'arrivée de ces inconnus comptant sur leurs interventions.

«Nous sommes ici depuis ce matin et nous ne comprenons pas pourquoi des gens qui viennent en dernier passent en premier», n'ont pas cessé de crier les souscripteurs. Devant cette tension qui commençait à monter, les deux agents tentaient tant bien que mal de calmer les esprits de peur que la situation ne dégénère.

Au total, Oran a bénéficié d'un programme de 23.000 LPP.