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Deux sit-in devant le cabinet du wali

par A. E. A.

Jeudi dernier, deux rassemblements de protestation ont été organisés en même temps devant le cabinet du wali. Le premier a regroupé plusieurs dizaines d'exclus du bénéfice de locaux commerciaux au marché de Daksi, qui y ont convergé très tôt mais qui n'ont tardé à être rejoints par plus d'une centaine de jeunes du préemploi, recrutés dans le cadre de contrats de l'ANEM et de la DAS. Les uns et les autres se sont regroupés en " carrés " homogènes et compacts.

Le président de l'association des commerçants exclus du marché de Daksi, Ziabi Tarek, dit représenter les 150 marchands " injustement écartés " du dit marché, qui en compte 740, et cela malgré le fait qu'ils aient payé plus de 4 millions de centimes comme premier apport. Et de souligner, que cela date de l'an 2000 et ils sont en possession de tous les documents pouvant le prouver, affirmant qu'ils activent actuellement au niveau du même marché en tant qu'informels et de peur de ce qu'il pourrait leur arriver à tout moment du fait de cette précarité, ils se sont constitués en association pour mieux défendre leurs intérêts. Situation des plus fragiles et instables à laquelle ils veulent mettre fin et de solliciter pour cela une intervention du wali pour leur trouver une solution " dans les 16 marchés de proximité, en réalisation dans la ville ", disent-ils.

Selon notre interlocuteur, " aussi bien la direction du commerce que l'APC, ont indiqué que nous ne figurons pas sur les listes des futurs bénéficiaires et par ce sit-in nous voulons faire entendre notre voix au wali ".

Concernant les jeunes des dispositifs du préemploi de l'ANEM et de la DAS, que le délégué de la coordination de la wilaya de Constantine, Bilal Chelloug, situe à plus de 5.000 jeunes ils réclament " l'intégration pour tous ". " Parmi les autres points de nos revendications figure, notamment le calcul des années d'embauche comme expérience professionnelle. Nous voulons aussi que la formule du préemploi soit abandonnée, car il est complètement ridicule de donner entre 9.000 et 15.000 DA/ mois à un universitaire et prétendre lui permettre une vie décente, à lui et à sa famille ", affirmera-t-il. Et d'ajouter, qu'il est à préciser en outre que ce " poste " est provisoire.

Interrogé sur l'installation la veille d'une coordination de wilaya des jeunes recrutés dans le cadre du préemploi par le bureau local du SNAPAP, Mr Chelloug dira que " la coordination SNAPAP de Constantine existe depuis belle lurette et notre présence ici en est la preuve, car nous sommes tous SNAPAP " et d'exhiber des cartes de ce syndicat. Une fois informé que le wali est à Alger pour mission, les protestataires ont pour les uns promis de revenir dimanche prochain, pendant que les autres ont désigné le jeudi.