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ASM Oran : Une saison mi-figue, mi-raisin

par M. Zeggai

En football, il y a des règles à respecter comme par exemple se fixer un objectif avant l'entame de la saison. Les dirigeants de l'ASMO donnent l'impression de ne pas tenir compte de ce principe. Résultat: les Asémistes viennent de rater pour la sixième année consécutive l'accession parmi l'élite. A notre avis avant un retour en Ligue 1, il est impératif de mettre en place une politique de renouveau et mettre fin aux anciens réflexes si l'on veut réellement que le club retrouve son lustre d'antan. Pour un tel objectif, les dirigeants doivent réfléchir sur les moyens pour faire revenir d'abord le public au stade. C'est une nécessité pour ne pas dire une obligation. Le changement de mentalité s'impose, comme l'a clairement signifié le coach Kamel Mouassa. Terminer la saison à la sixième place, avec 12 points de retard sur le troisième, le MOB, n'est pas en conformité avec la réputation ou le prestige de l'ASMO, contrairement à ce que pensent certains qui, dans le souci de garder leurs postes, affirment que c'est une position honorable. Heureusement que Mouassa est arrivé au bon moment pour sauver les meubles en comblant le déficit constaté en matière d'insuffisance technique par une rigueur dans le travail.

Les raisons de ce ratage sont multiples. Le recrutement effectué cette saison ne répond à aucune logique par rapport aux aspirations du club et à sa philosophie. On ne joue pas l'accession avec des joueurs peu compétitifs ou limités techniquement ou avec des joueurs désirant exploiter l'ASMO pour relancer leurs carrières. Sur quels critères a-t-on fait signer les Boussaâda, Fertoul, Berrah, Kouadri et les autres pour laisser partir les Boukerche, Chaib Tewfik, Aïni et consorts ? Aussi, les responsables du club devront mettre fin à ces cas d'indiscipline de joueurs qui sont protégés par certains dirigeants sans pour autant oublier ce qui s'est passé à Nabeul lors du stage d'avant saison effectué en Tunisie. Certaines habitudes devront être bannies à jamais comme celle par exemple d'octroyer des primes de matches «perdus» en fin de saison comme ce fut le cas face au MOC la saison écoulée et à l'O Médéa lors de l'actuelle saison.

L'autre principale action à entreprendre est de mettre le club en conformité avec son statut de professionnel, car tout le monde sait que l'équipe est prise en charge par le CSA, alors que la SSPA est quasiment absente. Au fait, où sont passés les projets d'autofinancement et les fameux mécanismes pour la réorganisation administrative du club promis par El Morro Mohamed, DG de la SSPA/ASMO ? Comment interpréter l'absence inexplicable des actionnaires et pourquoi ces derniers ont-ils fui le club ? Ces questions méritent bien une réponse et les autorités locales sont interpellées avant qu'il ne soit trop tard. Une prise de conscience est à souhaiter à tous les niveaux et que chacun prenne ses responsabilités car l'ASMO entamera sa septième saison dans l'antichambre de l'élite en l'absence de gros investisseurs pour un club qui se prétend professionnel mais qui se trouve à la traîne en matière de gestion.

A présent, on parle de dix à douze joueurs qui seront libérés, alors que cinq à six nouveaux éléments seront recrutés en vue de la prochaine saison, affirme notre source. En attendant, les responsables du club s'activent à préparer la saison prochaine. Les dirigeants, qui ne cessent de crier sur tous les toits à chaque début de saison pour promettre l'accession, sont appelés à régler les affaires de l'équipe afin d'assurer son bon fonctionnement tout en évitant de commettre les erreurs du passé. La régularisation de la situation financière des joueurs, un recrutement de qualité avec des «éléments expérimentés et compétitifs» et réactiver la SSPA/ASMO s'avèrent comme les trois priorités du club.

LES U 20, LA SEULE SATISFACTION

Chez les jeunes, l'équipe des U 20 a réussi une belle performance en remportant haut la main la coupe d'Algérie. Pour ce sacre, il faut reconnaître le mérite de l'entraîneur Chérif El Ouazani Moulay qui, contre vents et marées, a réussi à relever le défi grâce au soutien de quelques proches de cette équipe qui ont mis tous les moyens à la disposition de l'équipe tout le long du parcours. L'équipe des U 18, quant à elle, s'est bien illustrée en championnat et s'est qualifiée au play-off qui débutera vendredi prochain face à l'ASK. En revanche, l'équipe des U 21, qui a défrayé la chronique en début de saison, a été tout simplement décimée où pas moins de cinq techniciens se sont relayés à la barre technique.