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Grève de la Santé : L'Intersyndicale accuse le ministère de pousser au pourrissement

par Salah-Eddine K.

Aucune avancée n'est enregistrée au sujet de la grève des professionnels de la Santé publique. C'est le blocage et chacune des parties campe sur ses positions. Tout indique que «la grève va se poursuivre», a indiqué un membre de l'Intersyndicale, Lyes Mrabet, lors du rassemblement des protestataires, hier, devant le siège du ministère de la Santé à Alger. Rappelons que 4 syndicats activant dans le secteur de la Santé publique : SNPSP SNPSSP (praticiens spécialistes) SNPEPM (enseignants en paramédical) et SNAPSY ( psychologues ) réuni au sein d'une intersyndicale (ISPS) avaient appelé à un débrayage de 3 jours, le 6,7 et 8 mai dernier et un autre de 3 jours qui a pris fin hier sans qu'il y eût pour autant le moindre contact entre grévistes et ministère de la Santé. «La situation en est là», a indiqué, pour sa part le président du syndicat des praticiens spécialistes M. Yousfi qui regrette que le ministre de la Santé réagit négativement à un mouvement de grève légitime et entamé dans les règles d'autant que la plate-forme des revendications mises en avant a fait l'objet d'un accord entre l'intersyndicale et le ministre de la Santé lui-même, le 12 avril dernier.

Et de s'interroger encore une fois sur le « pourquoi de ce recul du ministère de la Santé quant à la prise en charge de nos revendications». L'intersyndicale constate que le ministre de la Santé s'engage plutôt dans une direction qui ne va arranger aucunement les choses et c'est le secteur de la santé qui en souffrira le plus. L'intersyndicale a alerté, par ailleurs, sur les dangers qui guettent la Santé publique par ce qu'elle qualifie «d'attitudes irresponsables du ministère qui poussent au pourrissement», alors que «c'est le moment propice pour ouvrir les portes du dialogue», a soutenu l'intersyndicale. Pour rappel, l'intersyndicale réclame une révision des statuts particuliers des syndicats membres ainsi que des régimes indemnitaires, primes, égalité de l'imposition dans le secteur de la santé. Pour ce qui est du service minimum que la tutelle reproche aux grévistes de «ne pas respecter», l'intersyndicale répond : «nous avions toujours fait du service minimum un devoir sacré. Si l'on soutient le contraire qu'on nous apporte des preuves!». Pour l'intersyndicale, la tutelle n'est pas à sa première contradiction. Les professionnels de la santé affirment qu'ils «n'ont jamais failli à leur devoir d'assurer le service minimum et c'est plutôt du coté de la tutelle qu'il faut chercher la faille». A 12 h30, les grévistes étaient toujours rassemblés. En face, un important dispositif des forces de l'ordre.