Le ministre de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et de la Ville était, mardi, l'hôte de la ville de Blida où il a visité un certain nombre de chantiers dépendant de son département.

A Bouinan, le ministre, accompagné du wali de Blida, s'est rendu sur les sites devant recevoir la nouvelle ville qui a été lancée il y a dix ans et qui ne connaît encore aucun début d'exécution. Lors de la présentation du plan d'aménagement de cette ville, des citoyens se sont présentés et ont demandé à parler au ministre pour l'informer qu'ils refusaient que leurs terres servent d'assiette à cette réalisation, arguant qu'ils n'ont jamais été associés et qu'ils se considèrent comme prioritaires. L'un d'eux a rappelé que la plupart ont dû quitter leurs terres et leurs maisons, durant la décennie noire, puis sont revenus une fois la paix instaurée: «alors, maintenant, je ne veux plus quitter ma terre, ni ma maison » affirme-t-il. Un autre site, sur lequel devront être implantés 5.000 logements de type AADL a aussi connu le même refus de la part des propriétaires qui disent refuser de le céder à qui que ce soit. D'autres citoyens réclamaient le déblocage des opérations de vente de terrain et de délivrance des permis de construire; interdictions qui durent depuis de longues années et qui les ont fortement pénalisés. Le ministre leur aurait promis de revenir, un autre jour, pour discuter sur ces sujets. A Blida, ce sont les habitants de Ben Achour, un quartier longtemps délaissé, qui ont exprimé leur gratitude au wali et au ministre après qu'ils aient vu, sur le terrain, les promesses qui leur ont été faites pour la restructuration de leur quartier qui a bénéficié de plusieurs infrastructures qui changeront sa géographie, comme la réalisation d'une école, d'une Sûreté urbaine, d'aires de jeux, du revêtement de toutes les rues et ruelles. Ce quartier servira, d'ailleurs, d'exemple pour d'autres travaux prévus à travers les quartiers de la wilaya afin de donner un aménagement attractif pour la population. L'éradication des décharges sauvages est aussi inscrite dans les programmes de la wilaya et c'est ce qui est arrivé à la décharge sauvage de «Chabir», dans la commune de Boufarik, qui constituait un point noir, avec des centaines de tonnes de déchets nauséabonds qui dégageaient, à longueur d'année, une fumée qui rendait l'air irrespirable. Lors de la visite du ministre de l'Environnement et du wali, il ne restait qu'une partie de la décharge qui continuait d'être enlevée, alors que l'assiette récupérée recevait déjà les infrastructures qui y seront implantées: un centre d'examen pour permis de conduire, une station urbaine et un parc attractif avec végétation décorative.

Pour rappel, l'éradication de cette décharge sauvage a nécessité un budget de 150 millions de DA et permettra d'enlever 220.000 m3 de déchets, opération qui sera terminée à la fin du mois de juin 2013. Toujours dans le traitement des déchets en tous genres, la déchèterie de Béni Méred a attiré l'attention du ministre qui a visité toutes ses composantes, surtout que cette structure est la seule, en Algérie, et qu'elle possède des incinérateurs pour les déchets hospitaliers qui constituaient, il n'y a pas longtemps, un danger certain pour la santé publique. A Ouled Yaich, une maison de l'environnement sera bientôt réalisée qui contribuera à instaurer de nouvelles habitudes vis-à-vis de l'environnement chez les citoyens qui y trouveront un espace d'apprentissage et d'information assez complet. Enfin, la 2ème phase du PAW (Plan d'aménagement de wilaya) de Blida, a été présentée au ministre. Les lignes directrices de cette deuxième phase sont relevées essentiellement du SNAT (Schéma national d'aménagement du territoire) et constitueront le tableau de bord des projets de développement de la wilaya de Blida qui est parmi les premières à l'avoir entamée.