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Pour une réhabilitation du médecin généraliste

par A. Mallem

Selon le président de la Société algérienne de Médecine générale (SAMG), le Dr Hadjidj Redouane, nous avons, en Algérie, des médecins généralistes par défaut. «On ne choisit pas d'être médecin généraliste», nous a-t-il déclaré jeudi, en marge de la 1re journée de Médecine générale de Constantine, organisée par la SAMG, à la faculté de Médecine du «Chalet des pins». «Le médecin, a-t-il expliqué, arrive à la faculté pour se former dans une spécialité, et lorsqu'il ne réussit pas sa spécialité, il est médecin généraliste. Or, généralement on choisit un métier, une spécialité par amour ou par vocation. Il faut noter aussi que, dans le monde, la médecine générale est devenue une spécialité à part entière. Ce qui n'est pas le cas en Algérie et il faudrait, quelque part, songer à remettre les choses en place, chez nous». Malgré tout, affirme M. Hadjidj, l'Algérie occupe une bonne place, dans le monde, pour la formation de médecins généralistes. «Le seul problème, chez nous, réside dans la nécessité pour les professionnels de former d'autres professionnels, c'est-à-dire que le médecin généraliste doit former aussi des médecins généralistes». Ensuite, il faut toujours chercher à améliorer cette qualité au diapason avec ce qui se passe dans le monde.

Abordant ensuite, la question organique, le président de la SAMG a indiqué que son organisation «a été créée, il y a une année, seulement. Et depuis, elle concentre ses efforts pour le développement scientifique de la Médecine générale, en organisant, notamment, des conférences et une large concertation pour mettre en lumière les aspects négatifs et positifs, qu'il faut traiter, suivant le cas, pour améliorer la prestation du médecin généraliste». Au cours de la rencontre organisée, jeudi, le président de la SAMG a fait une communication à travers laquelle il a essayé de démontrer la spécificité de la formation et l'intérêt économique à développer les soins primaires et la médecine générale.

Le Dr Zohra Boukaâbache, médecin de Santé publique, à l'EPSP d'El Khroub, présidente du comité d'organisation de cette manifestation scientifique, expliquera que les thématiques développées en plénière porteront un regard croisé des médecins généralistes et spécialistes sur les pathologies en pratique courante. Des ateliers inter-actifs de formation ont été centrés sur les besoins des médecins généralistes.