Pour la 1ère fois la commission de gériatrie de l'association de formation médicale continue «Al Razi» organise le 27 avril 2013 «le 1er Congrès international de Gériatrie», dans le cadre prestigieux de l'auditorium de la faculté de médecine de l'université de Tlemcen, avec la collaboration de l'ANLO (Association des Neurologues de l'Ouest) et le concours exceptionnel de l'université Aboubekr Belkaid et de l'APC de Tlemcen qui mesurent à sa juste valeur l'enjeu de l'introduction de cette spécialité dans les nouvelles approches pour la prise en charge de la santé de la personne âgée. Rendez-vous incontournable des professionnels, ce congrès verra la participation de conférenciers nationaux et étrangers pour débattre de la meilleure prise en charge de la personne âgée aussi bien à domicile qu'en milieu hospitalier. «L'Algérie doit se préparer dès maintenant au phénomène du vieillissement auquel elle est désormais confrontée, avec les nouvelles données démographiques qui s'accélèrent de jour en jour. En 2040 un Algérien sur cinq aura plus de 60 ans. Nouveaux problèmes, nouveaux enjeux. L'Algérie compte actuellement 3,5 millions de personnes âgées soit 7,5% de la population globale», expliquera à la veille de ce premier congrès, Dr. Boudia Med Réda, président de la commission de gériatrie d'Al Razi de Tlemcen. D'après des enquêtes menées aux consultations des urgences (UMC) : 60% des consultants sont des personnes âgées de plus de 60 ans et qui présentent souvent plusieurs pathologies : diabète, hypertension artérielle, maladies rhumatismales, asthme, infections diverses, maladie d'Alzheimer et autres troubles neurologiques, urinaires? La prise en charge adéquate de cette frange de la population doit prendre les problèmes de santé posés dans leur globalité avec les données physiques, biologiques et psychiques propres à la personne âgée avec l'adaptation de son milieu de vie immédiat. «La Gériatrie, une spécialité encore inexistante dans notre pays, sa pratique impose, au quotidien, humilité et humanisme au praticien en charge de la personne âgée souffrante», précisera Dr. Mohammed Hamidou, président de l'association «Al Razi». Il requiert de prendre en compte, outre les spécificités précitées de la personne âgée, l'intégration des données socio culturelles propres à notre société avec les particularités de l'environnement de chaque individu. De plus, l'apparition des maisons et centres pour personnes âgées avec leur apparence d' «orphelinats» interpelle toute la société. Beaucoup de problèmes relatifs à la santé physique et mentale des PA vont apparaître consécutivement aux nouveaux modes de vie, «c'est pour cela que nous devons envisager dès maintenant une prise en charge particulière et mieux adaptée, le but de ce congrès est de proposer et recommander au ministère de la Santé publique l'ouverture de services de gériatrie aux CHU et son intégration dans le cursus universitaire des facultés de médecine par le ministère de tutelle», commentera Dr. Meziane Abderrahmane, membre de l'association de formation médiale continue «Al Razi».