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Aménagement de la cité Amel d'Aïn El-Turck : Huit milliards de centimes pour un projet à l'arrêt

par Rachid Boutlélis

Lancé par le wali d'Oran au cours du mois d'octobre de l'année écoulée, le projet d'aménagement de la cité des 350 logements sociaux, sise dans le chef-lieu de la daïra d'Aïn El-Turck, n'a malheureusement pas encore démarré et ce, au grand dam de ses locataires. En effet, l'entreprise désignée par la direction de l'urbanisme, de la construction et de l'habitat, DUCH, de la wilaya d'Oran, pour entreprendre les différentes opérations d'aménagement et de restauration, a fait faux bond quelques jours seulement après l'entame des travaux en laissant sur les lieux ses engins qui constituent de véritables dangers pour les enfants. Le marché a été de ce fait résilié pour transgression des engagements, conformément à la règlementation en vigueur, apprend-on d'une source proche du dossier.

Ce malheureux état de fait se répercute cependant de manière négative sur le cadre de vie et l'environnement dans cette cité populaire qui abrite près de 400 familles. Ces dernières sont en effet confrontées à de moult désagréments parmi lesquels ils citent en vrac l'inondation des caves par les eaux usées, sources de nuisances et de maladies à transmission hydrique et lieux de reproduction de rats et de toutes espèces d'insectes. L'absence de l'éclairage public, le déplorable état de la voirie et celui du réseau d'assainissement figurent entre autres parmi les contraintes décriées par les locataires, qui sont à l'origine de la dégradation des conditions de vie dans cette cité, réceptionnée au cours du mois de janvier 1985 et n'ayant jamais fait l'objet depuis d'une opération de restauration.

«La situation dans notre cité se dégrade de jour en jour. Nous avons accueilli avec un grand soulagement l'annonce du lancement d'une opération d'aménagement mais malheureusement nous avons rapidement désenchanté en constatant que les travaux qui peinaient à démarrer se sont subitement arrêtés», a commenté en substance un père de famille domicilié dans ladite cité depuis plus de dix années. Il importe de signaler dans ce registre qu'un apport d'un montant de huit milliards de centimes a été alloué par la wilaya d'Oran pour financer les travaux d'aménagement et de restauration dans cette cité, qui est loin de refléter l'image de sa dénomination de cité de l'Espoir (Amel). Notre source indique encore qu'il «revient à la DUCH de désigner une autre entreprise en remplacement à celle défaillante» et ce, pour prendre en charge ce projet d'utilité publique, qui accuse un grand retard par rapport à son annonce de lancement instruit l'année dernière par le wali d'Oran lors d'un visite d'inspection des chantiers en cours de réalisation dans la daïra d'Aïn El-Turck. Toujours est-il que nos interlocuteurs interpellent le wali pour intercéder dans le lancement de ce projet d'aménagement qui traîne depuis plusieurs mois.