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L'arrêt de travail à l'EPIC Oran Propreté déclaré illégal par la justice : Les syndicalistes menacent d'une démission collective

par Sofiane M.



Le débrayage des travailleurs de l'EPIC Oran Propreté a été déclaré, mardi soir, illégal par la chambre administrative près le tribunal d'Es-Sénia. La justice a aussi donné injonction aux cinq représentants des contestataires de rouvrir les portes du dépôt principal de cet établissement public. Cette décision de justice en faveur de la direction n'a toutefois pas dissuadé les contestataires qui ont poursuivi, hier, leur arrêt de travail enclenché il y a huit jours. Les représentants des travailleurs, suspendus fin mars dernier par le bureau exécutif de l'Union locale Es-Sénia UGTA puis réhabilités, mardi, par l'Union de wilaya de la centrale syndicale, brandissent la menace de la démission collective de la section syndicale UGTA. «Le recours à cet arrêt de travail a été décidé par l'ensemble des travailleurs. Nous avons été présentés comme les instigateurs de ce mouvement, ce qui est totalement faux. Au cas où la centrale syndicale n'intervient pas, nous allons déposer une démission collective de la section syndicale. Nous avons invité l'Union de wilaya à tenir une AG des travailleurs pour constater que cet arrêt de travail est observé par la quasi-totalité des employés de cet EPIC», affirme un membre de la section syndicale. Du côté des travailleurs, les esprits commencent à s'échauffer. Alors que certains travailleurs veulent poursuivre jusqu'au bout cet arrêt de travail, nombreux s'inquiètent pour leur travail. «Le recours à la justice a eu pour seule conséquence la radicalisation du bras de fer. Les travailleurs refusent de renoncer à leur principale revendication, à savoir le départ de l'actuelle direction», soutient ce membre de la section syndicale. Le conflit entre les travailleurs et la direction de cet EPIC reste désormais dans l'impasse.