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Equipe nationale : La politique suicidaire du tout-professionnel toujours de mise
par Kamel Mohamed
La FAF continue de prôner la politique du tout-professionnel qui a montré
toutes ses limites. A un mois et demi du match contre le Bénin, comptant pour
la 3e journée des éliminatoires de la Coupe du monde, la FAF évoque la venue
des Belfodil, Brahim et autre Tafer, au lieu d'annoncer la mise en place d'une
grande DTN à même de réformer la formation en Algérie. La politique consistant
à recourir aux joueurs expatriés aura été fatale pour le football algérien qui
a du mal à produire des joueurs locaux. Cette politique arrange davantage la
FAF, laquelle est obnubilée par le résultat immédiat. Il s'agit pour la
fédération de réaliser des résultats sans se soucier de la pérennité de
l'équipe nationale et de l'avenir du football algérien. Il est vrai que
l'équipe s'était qualifiée à la Coupe du monde 2010 et avait atteint les
demi-finales de la CAN de la même année. Mais comme il n'y a rien de solide
derrière cette équipe, elle avait raté la CAN-2012 avant de se faire éliminer
dès le premier tour de la CAN-2013. Pour relancer l'équipe, la FAF se met de
nouveau à la recherche de joueurs algériens évoluant en Europe. Il faut dire
que cette politique est adoptée depuis plus d'une dizaine d'années sans qu'il y
ait de retombées positives sur le football national.
La sélection nationale a toujours été renforcée par des joueurs expatriés
comme ce fut le cas dans les années 1980. Actuellement, elle est exclusivement
constituée d'expatriés. La FAF ne s'en inquiète nullement et persiste dans
cette politique. Une option qui a été fatale et qui sera encore davantage fatale
pour le football algérien, d'autant plus que la FAF ne dispose pas d'une
direction technique nationale au sens propre du terme. Boualem Laroum est
toujours intérimaire et ne bénéficie pas des prérogatives d'un DTN, sachant que
cette structure est la colonne vertébrale du football. La FAF prétend que
Halilhodzic est engagé pour un projet sportif en Algérie. Depuis sa prise de
fonctions, le technicien bosniaque ne s'est jamais réuni avec les entraîneurs
algériens exerçant dans le championnat national. La FAF n'a pas réactivé le
collège des entraîneurs qui est une structure à même de booster et de
consolider la formation. Autrement dit, la formation reste le parent pauvre de
la FAF, laquelle est tenue de donner tous les moyens aux volets développement
et formation. En dépit de sa bonne santé financière, la fédération continue
d'ignorer la formation, alors qu'elle devait investir dans ce volet. La
politique prônée actuellement par la FAF reste suicidaire pour le football
algérien, dépourvu de structures de formation. C'est aussi une politique sans
issue pour l'équipe nationale qui ne dispose pas de relève dans la mesure où
elle continue à se baser sur les joueurs expatriés. L'avenir jugera ces adeptes
du résultat immédiat, guidés par des ambitions personnelles au détriment de
l'intérêt national.
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