Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

TENES : ELLE ECHAPPE IN EXTREMIS A LA MORT A LA SUITE D'UN AVORTEMENT

par Bencherki Otsmane

La semaine passée à Oued Gseb, un bourg dépendant de la commune de Ténès, une jeune fille de vingt-quatre ans a échappé in extremis à la mort. En fait, elle voulait discrètement se débarrasser de son bébé. Mais pour y arriver, elle n'a rien trouvé de mieux que? de boire de l'eau de Javel, du vinaigre, du henné et divers médicaments. Une fois le tout ingurgité, l'apprentie avorteuse n'avait qu'à attendre les effets de « cette recette miracle » sur son corps. Quelques instants après, cette jeune femme ne tarda pas à expulser de son corps le fœtus à peine âgé de quatre mois pour le déposer ensuite dans une décharge d'ordures située à proximité du domicile familial. Malheureusement de violentes douleurs abdominales suivies d'une hémorragie aiguë s'emparèrent de la jeune fille qui se voit contrainte de se rendre aux urgences de l'hôpital de Ténès. Selon les médecins de garde, la jeune fille l'a échappé belle et ses jours ne sont plus en danger.

Par ailleurs, les gendarmes ayant pris connaissance de cette tragédie ont vite entamé une enquête pour démasquer celui qui est responsable de cette affaire. Selon les gendarmes de la ville de Ténès, c'est un jeune homme de 28 ans qui est responsable de la grossesse de la jeune fille. Actuellement, la jeune fille poursuit une convalescence après s'être avortée, mais devra répondre très prochainement devant la justice de son acte d'ailleurs réprimé par la loi. Il faut noter que de pareils avortements clandestins sont devenus assez courants et qui concernent particulièrement les filles âgées entre 17 et 24 ans. Ce sont généralement des étudiantes ou de simples filles n'ayant aucune notion de la pratique contraceptive.

SELON UNE PSYCHOLOGUE DE L'HOPITAL DE TENES, DIVERSES RAISONS POUSSENT CETTE CATEGORIE DE PERSONNES A PASSER A L'ACTE. AU PREMIER RANG, LA PEUR DES PARENTS PUIS L'ETAT DE DETRESSE, ET ENFIN LA NON RECONNAISSANCE DE LA GROSSESSE PAR LE GENITEUR. ALORS, POURSUIT NOTRE PSYCHOLOGUE, CES JEUNES FILLES N'ONT QU'UNE IDEE EN TETE : COMMENT EXPULSER LE FRUIT DE LEURS INFIDELITES ; MALHEUREUSEMENT PARFOIS AU RISQUE DE PERDRE LEUR VIE CAR, DIRA-T-ELLE, CES AVORTEMENTS CLANDESTINS SONT PRATIQUES DANS DES CONDITIONS D'HYGIENE DEFECTUEUSES OU A TRAVERS DE METHODES DOUTEUSES NOTAMMENT PAR L'ABSORPTION DE LIQUEURS DANGEREUSES.