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Le conflit de l'EHS Daksi entre les mains de la justice

par A.Mallem

De toute évidence, un nouveau bras de fer a été engagé, hier, entre les associations de malades et la direction de l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) de Daksi, autrement dit la clinique rénale. L'association des insuffisants rénaux et celle des greffes rénales ont organisé, hier, un sit-in de protestation pacifique devant l'établissement de santé en demandant l'aménagement de locaux pour les soins et le départ du directeur. La manifestation, qui a duré de 1O à 14h, a réuni une soixantaine de malades et a débouché sur la signature d'une motion adressée aux secteurs compétents, notamment le wali.

Selon le responsable de l'association des insuffisants rénaux, M. Bout Hocine que nous avons contacté hier, une copie de cette motion allait être remise au wali au courant de la journée. Notre interlocuteur ne manquera pas de nous signaler, à l'occasion, que les malades adhérents aux deux associations sont furieux à cause de la plainte posée contre eux par le directeur à la suite des incidents qui se sont produits durant la première manifestation qu'ils ont organisée le mardi 25 décembre dernier. «Nous avons déposé plainte par-devant le procureur de la République du tribunal de Constantine contre le directeur de l'EHS et hier, nous nous sommes présentés au commissariat de police de la cité du Bosquet pour démentir les déclarations faites par le directeur dans sa plainte selon lesquelles il aurait été insulté, brutalisé et frappé par les malades qui s'étaient introduits dans son bureau ce jour-là pour le chasser de l'établissement», a indiqué M. Bout.

Pour le directeur de l'EHS Daksi, M. Bentouati Amar, «les malades et leurs représentants associatifs se sont rendus au commissariat pour me demander de retirer ma plainte et leur pardonner. Je suis disposé, en tant que personne, à leur pardonner mais est-ce que la partie civile, c'est-à-dire l'intérêt général représenté par le procureur, pourrait le faire ?», dira-t-il, en évoquant la casse de matériel de l'établissement à laquelle, selon lui, les malades s'étaient livrés dans son bureau quant ils ont forcé la porte et l'ont agressé. A propos de la revendication de locaux pour les soins, M. Bentouati a affirmé que «tout est réglé et le service de néphrologie fonctionne normalement dans des locaux adéquats. La nouvelle chef de service, médecin-chef qui était en poste au CHU de Batna, a été installée. Pour les hémodialysés, a-t-il ajouté, l'aménagement d'une salle vient d'être achevé et une seconde est en voie de l'être. «Il y a une prise en charge convenable dans ces services qui sont encadrés par un personnel médical compétent et équipés de matériel adéquat. Le reste, c'est l'affaire des médecins. Bref, nous avons tous les moyens nécessaires pour une meilleure prise en charge des malades. Alors, que veulent encore ces derniers que je soupçonne d'être manipulés par des personnes ou par des milieux qui ne veulent pas dire leur nom ?», a conclu le directeur.