Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

EL-BAYADH : LES MISES EN GARDE DU WALI

par Hadj Mostefaoui

La salle de délibération de l'APW était pleine à craquer, le lundi dernier, en début de matinée, et pas un seul strapontin n'était vide et pour cause, les 22 nouveaux maires, accompagnés des membres de leurs communes respectives, fraîchement élus, ainsi que les huit chefs de daïras, étaient conviés à une séance de travail présidée par le wali d'El-Bayadh.

S'agissant d'une première, d'emblée et en ouverture de séance, consacrée essentiellement à la prise en charge réelle des problèmes des citoyens, Mr Salim SEMMOUDI, wali d'El-Bayadh n'a pas pris de gants, et n'est pas allé avec le dos de la cuillère, pour rappeler aux maires leurs réelles responsabilités, en annonçant avec force la couleur du jeu ; et s'agissant de ce cas là précisément, il n'a pas pris de gants pour remettre les compteurs à zéro. Chaque élu devait-il dire en substance, est sommé de faire le premier plongeon et il ne s'agit nullement là, devait-il souligner, d'une simple et brève trempette pour tromper la galerie, ceci tout en mettant l'accent avec insistance sur le véritable sens de la notion de relation humaine, qui doit prévaloir dans l'exercice de la fonction de l'élu, car devait-il ajouter, l'administré ne sera plus ce figurant dont on peut se passer à tout moment.

L'ère de l'élu des beaux jours et des fiesta est révolue et une conception nouvelle de la responsabilité de l'élu, dans la gestion financière des deniers de l'état est délimitée, devait-il marteler et pour être plus clair et précis, il a annoncé qu'aucune dépense farfelue d'achat de nouveau matériel de bureau ou de véhicule neuf, ne sera tolérée dès ce jour, mais bien au contraire elle sera sévèrement sanctionnée précisant que de telles pratiques étaient devenues monnaie courante par le passé et un caprice d'enfant chez ces derniers, à l'aube de chaque nouveau mandat.

Le parc automobile de chacune des 22 communes de la wilaya est richement étoffé. L'opulence financière de certaines communes bénéficiant de l'argent du GME ne signifie nullement une incitation à des dépenses gratuites. En décidant de remettre sincèrement et sans l'ombre d'un doute les pendules à l'heure, le premier responsable de la wilaya n'a pas hésité à frapper haut et fort, lorsqu'il s'agit de lutter contre toute forme de gabegie d'où qu'elle vienne, afin défendre et de préserver la bonne conduite des affaires publiques. Abordant la notion de service public, un thème qui lui tient à cœur, et qui lui est très cher, le wali a rappelé aux élus la fonction et le rôle pour lesquels, ils ont été plébiscités par les citoyens de leurs communes, et qu'ils ne doivent en aucun cas leur fermer les portes, et les leur claquer à la face serait le pire outrage que l'on puisse faire subir à un administré. Autre sujet et non des moindres, l'absentéisme et le laisser-aller relevés, au niveau de certaines structures administratives, dans les localités enclavées, a fait l'objet d'une longue critique de la part du wali, qui s'est dit outré par le manque de sérieux et d'engagement de certains fonctionnaires et commis de l'état.

N'a-t-on pas signalé ça et là une structure administrative à caractère socio-éducatif n'ouvrir ses portes au public que bien après les heures réglementaires et des agents qui prennent la poudre d'escampette, plusieurs heures avant la fermeture officielle des bureaux et ces cas sont hélas légion.

IL EST EXIGE DE CHACUN DES MAIRES ET RESPONSABLES AU NIVEAU DE CHACUN DE TOUS LES ECHELONS DE L'ADMINISTRATION LOCALE, D'ACCORDER UNE OREILLE ATTENTIVE A LEURS DOLEANCES, CE QUI SUPPOSERAIT SELON LE CHEF DE L'EXECUTIF, DES REPONSES A LEURS INTERROGATIONS ET A LEURS ATTENTES, LES BUREAUX DES MAIRES NE SERONT PLUS CES BUNKERS RESERVES AUX SEULES PERSONNES PRIVILEGIEES, QUI CONNAISSENT LE SESAME DEVAIT-IL CONCLURE EN FIN DE SEANCE.