Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

CAN 2013-Equipe nationale : La préparation sur fond d'incertitudes

par Kamel Mohamed



L'équipe nationale de football est entrée en stage bloqué, depuis hier,au centre de Sidi Moussa, pour s'envoler demain à destination de l'Afrique du Sud, à bord d'un avion spécial. Elle effectuera sa préparation dans ce pays, qui abritera la phase finale de la CAN, du 19 janvier au 10 février. L'Algérie évoluera, au premier tour, dans le groupe de la Tunisie, du Togo et de la Côte d'Ivoire.Le stage de l'équipe nationale s'annonce perturbé, compte tenu de la situation actuelle de plusieurs joueurs, préoccupés par leurs transferts.Le mercato hivernal a débuté en Europe et plusieurs joueurs sélectionnés sont concernés par les transferts.

Il s'agit notamment des Soudani, Bouaaza, Feghouli, Mbolhi, Mesbah, Kadir et même Slimani et Belkaelem pour ne citer que ceux-là. Il sera ainsi difficile pour le sélectionneur national, de maintenir ses joueurs concentrés, d'autant plus que l'équipe sera en stage dans un pays situé à l'extrême sud du continent. En ce sens, il sera fatigant pour un joueur de rallier le continent européen, en cas de concrétisation ou de signature d'un contrat de transfert. La situation risque de s'aggraver, quand on connait l'intransigeance de Halilhodzic, ce dernier étant connu pour son caractère difficile. Un stage à la veille d'un tournoi de haut niveau, risque de provoquer des frictions et laisser des traces au sein de l'équipe nationale. La situation instable de plusieurs joueurs n'est pas faite aussi pour apporter de la sérénité au sein de l'équipe nationale, bien que Halilhodzic ait réussi à se débarrasser des joueurs «rouspéteurs», à l'exemple des Ziani, Yahia ou encore Abdoun et Djebbour. Sur un autre plan, dans sa dernière sortie dans la presse française (interview à L'Equipe de lundi), Halilhodzic insinue qu'il n'a pas d'avenir en Algérie. A travers ses propos, il est resté frustré par son passage en France, et veut vaille que vaille retourner par la grande porte dans ce pays, par le biais de l'Algérie. Le technicien bosniaque s'est vanté d'abord d'avoir hissé l'Algérie «à la 19e place au classement FIFA, alors qu'elle «était à la 52e place à son arrivée», oubliant que le classement FIFA est loin d'être une référence. Mais quand il s'agit d'objectif, il voit petit et parle des quarts de finale (deuxième tour) à la CAN-2013, alors que son contrat il mentionne «les demi-finales». Paradoxe ! Quand il s'agit d'évoquer son vœu de retourner en France, Halilhodzic affirme qu'il veut «gagner la Champions League», ne cachant pas son souhait d'entraîner Lyon, «seul club capable de remporter ce titre». Les propos de Halilhodzic contrastent avec ceux tenus par le président de la FAF,lequel a décidé de «maintenir» le sélectionneur national «quels que soient les résultats de la CAN». Il a signifié que Halilhodzic est en Algérie pour «un projet sportif» au moment où ce dernier évoque ses «projets en France». Des contradictions flagrantes, quand on sait que le technicien bosniaque ne se sent pas concerné par les sélections nationales des jeunes catégories, au moment où ces dernières continuent de se faire éliminer par des sélections inconnues telles que le Botswana. Cela nous renseigne du «projet sportif» et de la «vision d'avenir» de la FAF. En termes plus clairs, les ambitions des uns et des autres priment sur l'avenir du football algérien qui souffre d'un manque de sincérité.