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Ecole nationale polytechnique «ex-ENSET» : L'INSA de Lyon et l'EC de Marseille partagent leurs expériences

par J. Boukraâ

Dans le cadre du programme d'appui à la réforme des 11 Écoles supérieures algériennes et à la création de l'École supérieure de Technologie, l'ENSET d'Oran, l'Institut national des Sciences appliquées (INSA) de Lyon et l'Ecole centrale de Marseille organisent, depuis hier, un séminaire international sur le thème : «Ingénierie et Société». Cette rencontre qui a eu pour cadre la salle des conférences de la Bibliothèque «Talahit Bakhlouf» «est une réflexion autour des programmes de formation des ingénieurs, en présence des écoles d'Alger et de Rouiba» a déclaré Mme Boutifour, de l'ENSET d'Oran. «En plus d'une éventuelle coopération entre les différentes écoles présentes, l'objectif est d'intégrer les Sciences humaines et sociales dans le cursus de formation des ingénieurs», ajoute notre interlocutrice. Le but est aussi de renforcer et de diversifier les compétences des principaux acteurs de l'Enseignement supérieur : écoles supérieures, universités et laboratoires de recherche.

Selon les initiateurs de cette première rencontre du genre parmi les compétences, attendu des ingénieurs l'assimilation de la culture d'entreprises, la compréhension des contextes économique, social, humain, environnemental, éthique, philosophique permettant, notamment de s'intégrer dans un groupe et de le diriger efficacement. Il y a aussi la capacité à communiquer, dans un contexte culturel international, sans se limiter à la langue anglaise, ce qui permet l'exercice du métier et de la relation sociale, en tous lieux. Ainsi, il apparaît clairement que ces compétences font explicitement recours à des savoirs et des pratiques relevant des champs humain et social. Pour autant, la reconnaissance explicite de l'importance de l'enseignement et de la recherche dans les domaines des Sciences sociales et des humanités, en école d'ingénierie est relativement récente. Et si les principales écoles françaises s'accordent dorénavant, sur l'objectif d'une montée en puissance ou d'une consolidation de ces formations, dans le détail, il n'existe pas de consensus sur les modalités exactes, les finalités précisées et les savoirs disciplinaires, à mobiliser. Suite à cela et face aux enjeux d'une nécessaire intégration des savoirs humains et sociaux dans les cursus et la perspective d'une recherche adaptée, nous conduit à proposer ces rencontres «ingénierie et société» comme un temps de témoignages, de réflexion et d'échange.

Parmi les communications programmées: «Effets de l'enseignement de management sur l'esprit d'entreprenariat, chez les étudiants universitaires algériens : étude comparative entre les étudiants de management et de technologie», présenté par Mme Boutifour, M. Miraoui et Melle Rekiba de l'ENSET d'Oran, «Les problèmes du programme de management dans l'enseignement dans une école d'ingénieurs», de M. Boughalem, (ENST Rouiba), «l'Enseignement des humanités et Sciences sociales, en écoles d'ingénieurs : un aperçu des pratiques en France», de M. Guillaume Quiquerez (Ecole centrale de Marseille France), «Enseigner les Sciences humaines et sociales en école d'ingénieurs : Réflexions à partir de l'expérience de l'INSA de Lyon», de M. Olivier Brette et Joëlle Forest (INSA de Lyon, France). Il est à rappeler enfin, que pour la rentrée universitaire 2012/2013, l'ENSET ne recrute plus de nouveaux bacheliers pour la formation d'enseignants, étant devenue Ecole nationale Polytechnique d'Oran.