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Après leur rencontre avec le ministre : Les syndicats de l'Education déçus

par M. Aziza

Les syndicats du secteur de l'éducation ne semblent pas satisfaits après une deuxième rencontre avec le ministre de l'éducation M. Abdelatif Baba Ahmed, qui a eu lieu, jeudi dernier, au sein de son département, en présence du secrétaire général, du chef cabinet et des directeurs centraux du ministère.

Sept syndicats agréés du secteur ont été reçus par le ministre, dans le cadre d'une deuxième réunion de concertation et de dialogue sur les principales revendications de la corporation, après une réunion de prise de contact organisée précédemment. Mais, semble-t-il, la grande majorité des syndicats n'est pas satisfaite des réponses formulées par le nouveau ministre de l'éducation. «Pas de décisions fermes, pas de réponses claires sur des revendications dont certaines peuvent être résolues par le ministère» dira le représentant du CNAPEST, Messaoud Boudiba. Pour notre interlocuteur «cette réunion n'est pas du tout, une réunion de travail, c'est une réunion protocolaire, c'était un débat général sur les revendications du secteur, pas de détails, et pas de réponses claires». Et de poursuivre «ce genre de réponses, nous l'avions déjà entendu avant, par son prédécesseur, on va voir, en va étudier ce dossier, accordez moi un peu de temps». Le CNAPEST réclame aujourd'hui, une réunion bilatérale «dans l'urgence» entre syndicat et le ministre «pour que notre syndicat expose ses revendications avec détails et d'une façon claire et précise»

Meziane Meriane, représentant du syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire (SNAPEST) est du même avis que Messaoud Boudiba. Il a affirmé que malgré l'aspect marathonien de cette réunion, «pratiquement de 9h30 à 16heures, non stop», les syndicats étaient mécontents des réponses qui, en fait «n'apportent pas un changement ou du nouveau» précise Meriane en ajoutant «ces réponses ont été déjà entendues par le passé». Meziane Meriane a affirmé qu'aucune réponse claire n'a été donnée par le ministre «pourtant nous avons évoqué, plusieurs revendications en suspens, notamment celle relative au statut des directeurs des études, la prime du sud qui est toujours calculée sur l'ancien salaire de base». A cela s'ajoute, poursuit Meriane « le bas salaire des corps communs, où nous avons proposé une caisse compensatrice au profit de cette catégorie». Il affirme qu'aucun engagement, ni aucune décision n'ont été prises suite à notre intervention. Pratiquement, le même son de cloche chez les syndicalistes de l'Union nationale des travailleurs de l'éducation et de la formation, l'Unpef. Son porte-parole, Messaoud Amraoui s'est dit favorable à une réunion bilatérale afin d?exposer avec clarté les revendications et les solutions et pour sortir avec des résultats. «Le temps est arrivé pour trancher» dit-il, en soulignant que les syndicats de l'éducation ont participé aux réunions de concertation et de débat dans le passé, sans pouvoir solutionner les dossiers en suspens. Intransigeant, M.Amraoui dira «nous attendrons jusqu'à la tenue de la réunion bilatérale pour la semaine prochaine, et s'il n'y a pas de résultats, on passera à l'action, ce sera, bel est bien, un mouvement de grève qui sera engagé». L'Unpef selon, son porte- parole, a exposé devant le ministre, les revendications qui attendent des solutions depuis des années .Il les énumère : le calcul de la prime du sud sur la base du nouveau salaire de base, la valorisation de la rémunération des heures supplémentaires de 120 dinars (actuellement à 500 dinars), la révision de certains articles du statut, l'aménagement de postes spécifiques pour les professeurs atteints de maladies professionnelles, la possibilité de bénéficier de logements «des quotas consacrés au secteur de l'éducation comme c'est le cas pour le corps de la police et autres».

Messaoud Amraoui , a précisé , sur la question du logement, que sur les 6000 logements prévus pour les wilayas du sud, le ministre a affirmé que 506 logements ont été distribués, 601 sont réalisés et ils seront distribués incessamment, en soulevant le problème d'assiettes foncières, qui ne sont pas disponibles pour le reste des logements, notamment pour la wilaya de Ghardaïa.