Le mouvement de redressement contre la direction actuelle du RND vient de nommer le professeur Guidoum coordonnateur de leurs actions.

Ils étaient près de deux cents militants représentant 41 wilayas à se rencontrer hier à la Madrague, à l'ouest d'Alger, pour annoncer une première structuration de leur mouvement contre ce qu'ils appellent «la dérive du RND». C'est l'ancien ministre de la Santé et sénateur, le Pr Guidoum, qui a été nommé à l'unanimité coordonnateur du mouvement de redressement. On compte parmi les présents à la réunion d'hier qu'a présidée l'ancien ministre du Commerce, Bakhti Belaib, Mouldi Aïssaoui, ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, ainsi que Amar Zaghrar, ancien secrétaire général à la présidence de la République sous Liamine Zeroual.

«Nous n'avons absolument rien contre la personne d'Ahmed Ouyahia mais nous lui reprochons d'avoir toléré, initié et permis une pareille dérive du parti», nous a déclaré hier Guidoum. La dérive aux yeux des animateurs du mouvement de redressement au sein du RND est qu' «Ahmed Ouyahia a appelé à tout venant même aux non militants pour être candidats aux élections locales». Pour Guidoum, «il n'est plus possible de laisser le parti perdre la face, on dit non !». Il affirme alors que «nous allons soutenir les candidats valables mais pour les autres, nous nous abstiendrons de le faire». «J'ai accepté d'être coordonnateur du mouvement de redressement pour provoquer la destitution de l'équipe actuelle et laisser la place à la jeunesse», a-t-il encore noté. Le nouveau coordonnateur estime que «c'est un réajustement qui s'inscrit dans une logique claire qui est celle du soutien au programme du président de la République, dans celle de l'alliance présidentielle et conformément aux accords préalables qu'a conclus le parti». Le coordonnateur pense qu' «il est temps qu'il y ait une mise à niveau intra-muros avec une précision majeure, nous ne sommes pas un parti d'opposition».

Notons que la réunion des redresseurs devait se tenir à l'hôtel Riadh de Sidi Fredj mais le ministre de l'Intérieur l'a interdite après, nous dit-on, qu'Ouyahia s'est plaint à lui sur ce qu'il a jugé «illégalité du rassemblement».