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GUELMA : LES RETARDS S'ACCUMULENT?

par Menani Mohamed

DANS UNE TOURNEE MARATHONIENNE ET ACCOMPAGNE DE SON STAFF TECHNIQUE EXECUTIF, LE WALI DE GUELMA, M. LARBI MERZOUG, A EFFECTUE UNE VISITE DE TRAVAIL A TRAVERS LA DAÏRA DE GUELMA, PASSANT EN REVUE UNE TRENTAINE D'OPERATIONS EN COURS D'EXECUTION DANS LE CADRE DE LA MISE EN ?UVRE DU PROGRAMME QUINQUENNAL 2010/2014 LIE AU DEVELOPPEMENT LOCAL.

Par cette inspection, le chef de l'exécutif a tenu à donner plus de tonus à la cadence des travaux qui semblent piétiner, en invitant les opérateurs agissant sur le terrain à mettre autant de rigueur dans l'avancement des réalisations, notamment celles qui ont un impact direct dans l'amélioration du cadre de vie de la population.

La visite a porté sur le site d'implantation des 800 logements sociaux au POS-Sud, lancés en juillet 2012, atteignant le taux de 20% et confiés à des entreprises locales jugées comme étant les plus performantes et respectueuses des engagements contractuels, notamment les volets avérés des délais et de la qualité. Ceci n'a pas empêché les entrepreneurs de soulever leurs appréhensions quant au spectre de déficit en matière de main-d'œuvre qualifiée et au wali qui réagit promptement: «Ce phénomène vous colle à la peau et c'est à vous de rechercher les solutions idoines en mettant à contribution le dispositif de l'ANEM en s'appuyant sur les notions de l'offre et de la demande et en somme mettre en jeu vos capacités managériales dans l'organisation de vos chantiers et la gestion rationnelle de vos ressources humaines afin d'honorer vos engagements dans les meilleures conditions». Au sujet de la rapidité d'exécution, le vice-président de la CGEA, M. Mohamed Lakhal, avait répondu: «Nous avons toujours su relever les grands défis en comptant sur nous-mêmes et ces 800 logements seront achevés dans les délais».

La réhabilitation des grandes artères de la ville et le revêtement bitumé des doubles voies de désengorgement des périphéries de l'ouest et du sud-est ont été à l'ordre du jour où le wali insista sur la nécessité de veiller à leur entretien permanent, notamment les segments de fonctionnalité des avaloirs, la préservation des points verts et de l'éclairage public adossé à la contribution du civisme citoyen.

La commune de Bendjerrah avait accueilli la délégation par la présentation d'une opération de désenclavement à travers l'ouverture d'une piste au profit de quelques mechtas implantées dans une zone marneuse, avant de se rendre au site abritant le chantier de construction d'un lycée du type 1.000/300, inscrit sur la carte scolaire 2012/2013 en vue d'absorber un tant soit peu du phénomène de surcharge des classes au niveau de la daïra. L'engagement initial projetait la réception des ouvrages utiles à la fin de ce mois d'octobre mais l'état des lieux exprime un doute latent poussant le maître d'œuvre à renvoyer l'achèvement des travaux au mois de janvier 2013. Conscient de l'importance de l'opération, le wali trancha nettement : «C'est inadmissible, ce lycée doit ouvrir ses portes aux élèves à la fin de novembre».

La fin de journée a été consacrée au lancement sur trois sites différents de chantiers de construction de marchés de proximité de fruits et légumes ainsi que la visite du chantier relatif à la rénovation de l'éclairage public de la pénétrante nord sur la RN21 et les aménagements de l'aire de stationnement des taxis inter-wilayas attenante à la gare routière.

Dans cette journée, c'est le phénomène de la construction illicite qui a émergé dans une enveloppe de résistance inouïe. Sur divers sites, le wali indexa les dépassements et les agressions perpétrés contre l'environnement urbanistique, en prenant à témoin les journalistes présents. Selon le chef de la daïra de Guelma : «35 autoconstructeurs ont été assignés en justice pour avoir transgressé la réglementation en matière d'urbanisme et empiétant sans raison sur le domaine public». Nous relevons effectivement ces irréductibles barons du foncier qui abusent de certaines passivités et complicités déguisées pour violer les espaces du patrimoine public sans se soucier des impérieuses nécessités urbanistiques ni du respect de l'environnement. Sans équivoque, le wali avait instruit les responsables concernés de rester en veille permanente contre ces dépassements outrageants en assurant un suivi et un contrôle rigoureux et en faisant valoir la force de la loi dans l'exécution d'un permis de construire jusqu'à l'établissement d'un certificat de conformité des ouvrages bâtis.