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Algérie-UE : Un jumelage et un satisfecit

par M. Aziza

Le chef des opérations de coopération de la délégation de l'Union Européenne, M. Paulo Martins a exprimé son satisfecit quant aux résultats obtenus à la suite de la clôture jeudi dernier, du jumelage institutionnel, hispano-français, visant le renforcement de l'Agence Nationale de l'Artisanat Traditionnel (ANART) et le secteur de l'Artisanat, à Djenane El Mithak. Ce jumelage a été développé dans le cadre du Programme d'Appui à la mise en œuvre de l'Accord d'Association (P3A).

Après 20 mois de travail, l'ensemble des intervenants ayant contribué à la mise en œuvre de ce programme, ont parlé de succès, que ce soit la partie algérienne ou la partie hispano-française. Le chef des opérations de coopération de l'UE a affirmé «nous étions au début, à la fois réaliste et pessimiste quant à la concrétisation de ce jumelage, mais aujourd'hui, nous sommes fiers par les résultats de ce jumelage». Il poursuit en précisant que «les résultats de ce jumelage ont atteint tous les objectifs prévus, ils vont au delà de nos espérances» a-t-il mentionné.

Pour Paulo Martins, il s'agit la d'un grand pas pour l'UE pour aider l'Algérie à développer et à mettre les bases au secteur de l'Artisanat pour qu'il puisse s'épanouir sans l'assistance de l'Union européenne dans le futur et un pas pour le développement du tourisme. Un secteur, qui selon, le chef de la coopération de l'UE est très mal exploité par rapport à ses potentialités. Il précise «je crois que le tourisme en Algérie est le plus riche en potentialité dans le monde, et c'est dommage qu'on ne puisse pas développer ce secteur comme il faut mais je crois, que l'EU a fait le premier pas avec l'artisanat et elle le fera avec le tourisme dans les prochaines années»

Concrètement, ce jumelage a permis le développement d'un système d'information portant, notamment sur le renforcement et la dynamisation du réseau informationnel des structures de l'artisanat, pour créer, à moyen terme, un observatoire national de l'artisanat algérien. A cela s'ajoute une nouvelle nomenclature algérienne des activités artisanales qui est passée de 309 à 406 activités. Et cela, avec l'uniformisation et l' amélioration du fichier national des métiers. Ce jumelage a également permis le renforcement des compétences des artisans par l'élaboration d'un référentiel des métiers pour les filières dinanderie et bijouterie. Ce jumelage n'a pas oublié le point faible de nos artisans : la commercialisation et l'exportation du produit algérien à l'étranger. Donc, normalisation, certification et renforcement de la qualité et de la commercialisation des produits artisanaux étaient au menu.

D'autre part, le chef des opérations de coopération est revenu lors de ses déclarations sur le programme de coopération entre l'UE et l'Algérie. Il a précisé que l'UE octroie 60 à 70 millions d'euros par année pour l'Algérie, pour des programmes d'Appui et d'assistance technique. «Des programmes de grande valeur financière dont la réalisation ne dépasse pas les 3 à 4 ans», selon le chef coopération européenne. Mais, beaucoup moins importantes en terme de valeur financière comparativement à celles accordées à nos voisins tunisiens et marocains, précisent des cadres algériens.

L'Union Européenne avait approuvé trois programmes du genre l'année dernière. «Cela concerne le patrimoine culturel que nous sommes en train de finaliser en définissant le programme avec le ministère de la culture, un programme qui va être signé dans quelques semaines» précise-t-on. Et d'ajouter : «Il sera financé par l'Union européenne à hauteur de 21 millions d'Euros». Le deuxième programme qui a été approuvé par l'UE, concerne le programme emploi et habilité de la jeunesse, financé à hauteur de 23 millions d'euros. «Il s'agit d'un programme transversal qui va être piloté par le ministère de l'emploi et du travail, la direction générale de l'emploi avec la collaboration de différentes institutions concernées directement par l'emploi et vise l'amélioration des capacités de l'Algérie pour créer des emplois pour la jeunesse». Paulo Martins précise que le programme est au stade de finalisation et il sera lancé dans quelques semaines. «Ce sont là, les deux programmes qui ont été approuvés l'année dernière, dans le cadre de coopération bilatérale entre l'Algérie et l'Union européenne, ce ne sont pas des jumelages, mais des programmes d?assistance technique» a-t-il précisé.