Tension au niveau du lycée «Cmdt Mokhtar Bouizem» d'Ain-Youcef (20 kilomètres au nord de Tlemcen). Depuis plusieurs jours, une partie du personnel enseignant est en grève pour exiger le départ du directeur de cet établissement scolaire. Soutenus par les élèves, ils entendent dénoncer l'attitude du directeur. Selon eux, la communication avec leur directeur est très difficile.»

Depuis la rentrée, une mauvaise ambiance règne au sein de notre établissement. Alors, nous avons décidé de boycotter les cours et faire part de notre inquiétude à la hiérarchie», expliquent-ils. Les grévistes, dont une délégation devrait rencontrer le directeur de l'éducation de la wilaya de Tlemcen, dimanche prochain, sont déterminés à poursuivre leurs actions s'ils n'obtiennent pas gain de cause.

Par ailleurs, mercredi dernier, les professeurs du lycée «Daoud Mohamed Jebli» à Remchi ont observé un arrêt de cours de protestation suite à l'agression d'un de leurs collègues. Un élève de 2ème AS a giflé son professeur, lors d'un cours d'éducation islamique, après avoir apparemment mal interprété une remontrance de l'enseignant, a-t-on indiqué auprès des professeurs de ce lycée. La direction de l'établissement a procédé alors à l'audition des autres élèves puis a réuni les professeurs de la classe. Elle a convoqué une du conseil de discipline qui statuera sur le sort de l'élève dont les enseignants ont demandé l'exclusion, a-t-on précisé de même source. L'enseignant a, de son côté, déposé plainte. Par cet arrêt des cours, les enseignants entendent dénoncer ce «geste inacceptable» et débattre de la manière de gérer ces actes de violence. En effet, dans la classe, dans la cour, aux abords de l'école?la violence morale ou physique gagne du terrain. Selon des spécialistes, seule la création d'un observatoire de la violence scolaire permettra de mieux connaître les réalités mais aussi de mettre en place un dispositif de prévention à l'intérieur des établissements scolaires.