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Inscription des nouveaux-nés : Le citoyen ballotté entre l'état civil et les cliniques

par J. Boukraâ

Le service de l'état civil continue de faire des mécontents au niveau de la commune d'Oran comme dans celles de tout le pays. Des erreurs de transcription à la lenteur de remise des documents administratifs délivrés par les services de l'état civil, les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer. Ces derniers jours, les citoyens se plaignent de la lenteur dans l'inscription des nouveaux-nés sur les registres d'où l'attente des parents pendant plusieurs semaines, voire deux à trois mois, pour pouvoir récupérer leurs livrets de famille. A la sortie du service de l'état civil d'Oran, un quadragénaire, dans tous ses états, nous confie : «Ma femme a accouché au début du mois d'août et à ce jour, je n'ai pas pu récupérer mon livret de famille». Cette situation pénalise les citoyens, surtout lorsque l'on sait que sans livret de famille, ils ne peuvent pas retirer leurs documents d'état civil. Au niveau du service de l'état civil, ces lenteurs s'expliquent par le nombre de cliniques qu'ils couvrent et, partant, par la quantité de livrets de famille qu'ils reçoivent quotidiennement. «Le service des naissances de l'état civil de la commune d'Oran couvre toutes les cliniques d'accouchement privées et six grandes cliniques d'accouchement publiques. Ce service est submergé. Il reçoit quotidiennement plus de 250 livrets de famille pour l'inscription des nouveaux-nés. Les cliniques privées déposent une trentaine de livrets par jour, les autres sont répartis entre les établissements publics, notamment le service de maternité du CHU d'Oran, la clinique Nouar Fadéla (ex-Saint Anne), l'établissement ?'Benyahia Zohra'' (ex-Point du jour), l'établissement ?'Les Amandiers'', l'établissement ?'Les Pins'' des Planteurs et la clinique ?'Abed Atika'' (ex-Gasser), dira un employé de ce service avant d'ajouter que «les congés annuels ont une part de responsabilité dans ce cumul, surtout qu'une grande partie des employés a pris son congé durant le mois de Ramadhan». Le même interlocuteur rappelle, en outre, que cette année, le nombre de naissances a connu une grande augmentation par rapport aux années précédentes. Notre source a ajouté que l'inscription des nouveaux-nés sur les registres des naissances est assurée par 11 agents. «Ces agents sont dépassés par la charge de travail, surtout que cette mission est délicate, car il ne faut pas faire d'erreurs sur les matrices des registres. Une mission qui n'est pas confiée aux jeunes recrutés dans le cadre de l'ANEM qui manquent d'expérience et de formation». Le même interlocuteur a saisi cette occasion pour proposer une décentralisation du service des naissances. «La commune d'Oran compte plus d'un million d'habitants, alors pourquoi ne pas créer un service des naissances dans chaque secteur urbain. Un service qui couvre chaque secteur et qui allège la pression sur le service d'état civil central.