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Polémique entre organisations professionnelles : Les groupes électrogènes divisent les boulangers

par Salah C.



L'initiative des pouvoirs publics relative à l'octroi de crédits sans intérêts aux boulangers pour l'achat de groupes électrogènes a suscité une polémique entre les professionnels de ce secteur à travers les différentes organisations.

Si pour l'UGCAA, qui a concrétisé le projet à travers une convention signée avec la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR), les dossiers doivent être déposés à son niveau, l'association des boulangers d'Oran estime qu'il s'agit d'une forme de monopole. En filigrane, cette association estime que l'UGCAA veut redorer son blason à travers cette opération pour faire adhérer plus de membres. En plus, notre source s'interroge en premier lieu sur les raisons qui ont amené le bureau d'Oran de l'UGCAA à piloter cette opération en demandant à chaque candidat de verser 10.000 DA pour le traitement du dossier alors qu'initialement cette mission était confiée à la chambre de l'artisanat, étant donné qu'elle est l'institution publique qui a délivré les cartes d'artisan. D'autre part, à l'association des boulangers on s'interroge sur le fait qu'un seul fournisseur est proposé aux boulangers devant bénéficier de ce crédit et cela va à l'encontre même du principe qui donne la latitude à chaque boulanger de choisir lui-même son fournisseur d'autant qu'à Oran activent plusieurs spécialistes des équipements électrogènes.

Par ailleurs et lors d'une assemblée générale tenue à l'appel de l'association et qui a regroupé une centaine de professionnels, la question du taux d'intérêt a été débattue et les 7% qu'offre la BADR sont jugés au-delà des capacités financières de l'écrasante majorité des boulangers. En somme, devait expliquer notre interlocuteur, cette initiative semble ne pas faire l'unanimité au sein de la corporation dont les membres souhaitent un peu plus de clarifications de la part des pouvoirs publics et notamment par rapport au taux d'intérêt. Rappelons que la démarche à suivre prévoit après la présentation de la facture pro forma et de quelques documents attestant la profession, ainsi que le versement d'un apport personnel de 10% du montant du matériel, la remise d'un chèque au concerné dans un délai court, alors que la durée de remboursement est fixée à 10 ans.