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Colère des chauffeurs de taxi

par A. El Abci

Dans une conférence de presse organisée hier par la coordination de trois unions de chauffeurs de taxi activant au niveau de la wilaya de Constantine, les représentants de ces transporteurs réclament, comme c'est pour le commerce informel, une lutte sans merci contre les «fraudeurs», la levée de l'interdiction de stationner au centre-ville, menaçant de grève ouverte, si «l'administration persiste dans son silence radio».

A cet effet, ils ont annoncé l'organisation d'une journée de protestation de la profession hier, et cela en réponse à l'appel de la coordination des trois unions activant sur la place, à savoir l'Union des chauffeurs de taxi (UNACT), ainsi que les deux autres organisations dépendant de l'Union des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et de celle agissant sous la casquette de l'UGTA. Selon le coordinateur des trois syndicats des chauffeurs de taxi, Younès Bendelmi, qui a animé ladite conférence de presse, il existe un réel bouillonnement parmi les chauffeurs de taxi de la wilaya, qui n'en peuvent plus de supporter la concurrence déloyale, dont ils sont l'objet de la part des «fraudeurs» ou de taxis illégaux. En effet, dira-t-il, le chauffeur de taxi activant légalement souffre d'énormes difficultés résultant de l'existence d'un grand nombre de ces «fraudeurs», qui sont estimés à au moins un niveau égal à celui des taxis «officiels», soit 4.000 au niveau de la seule commune de Constantine. «Ces transporteurs illégaux sont à l'origine d'une anarchie sans pareille et vont jusqu'à nous concurrencer sur notre lieu de travail officiel, c'est-à-dire les stations de taxis réglementaires», explique-t-il. Le deuxième point de revendication a trait à la dénonciation de la «sanction double» que subit le chauffeur de taxi en cas de stationnement au centre-ville. Le conférencier réclamera également le dégel de la situation de plus de 500 licences de taxi, qui sont actuellement bloquées au niveau de la direction de wilaya des Anciens moudjahidine. «Nous demandons, dans ce cadre, une intervention du wali en faveur de la levée de ce gel. Nous voulons des licences administratives», soulignera-t-il. Enfin, comme dernier point soulevé, les chauffeurs de taxi réclament la réactivation ou la relance des réunions de la commission technique de wilaya de la direction des Transports, sachant que cette commission constitue la seule instance où toutes les préoccupations des chauffeurs de taxi sont posées et c'est également en son sein qu'ils sont susceptibles d'y être traitées et d'y trouver des solutions.