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L'UGCAA tire la sonnette d'alarme : 20% des commerçants travaillent au noir

par K. Assia

Cent six (106) commerçants sur les 6000 contrôlés à Oran et activant dans le secteur de l'agroalimentaire, entre autres, font désormais l'objet de poursuites judiciaires pour exercice d'activité sans registre de commerce. Ces commerçants spécialisés dans le détail et dans le gros travaillaient au noir afin d'échapper au fisc, ont noté des sources sûres. Cette pratique dénoncée par l'Union générale des commerçants et artisans algériens continue à gangréner la sphère commerciale. Ils sont 20% des commerçants à activer sans registre du commerce, selon le bureau local de l'UGCAA

La majorité de ces commerçants active après 17 heures, un moyen pour échapper au contrôle des agents des impôts et ceux de la direction du Commerce. Le phénomène porte un coup sévère au Trésor public puisque ces commerçants ne s'acquittent d'aucune taxe fiscale et écoulent des produits non soumis au contrôle. Le bureau de wilaya de l'UGCAA tire la sonnette d'alarme sur les conséquences engendrées par ce commerce informel, tant sur le plan économique que sur celui de la santé du consommateur. Aucune garantie n'est assurée au client. En plus du problème relatif au défaut de registre du commerce, les services de contrôle déplorent le défaut de facturation. Le montant de ces marchandises non facturées et proposées à la vente a dépassé les six milliards de centimes pour le seul mois de Ramadhan. Pour contrecarrer ce phénomène qui porte atteinte à l'économie nationale, l'administration avait instauré le fichier des fraudeurs. Cette banque de données contribuera à l'assainissement de l'activité commerciale puisqu'elle permettra de canaliser les véritables opérateurs économiques. Mais, en dépit de ces mesures dissuasives, certains commerçants aux pratiques douteuses tirent profit de ces activités informelles. Les commerçants inscrits au registre du commerce recommandent un dispositif rigoureux pour sanctionner ces pseudo-commerçants.