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Exportations hors hydrocarbures : Peut mieux faire !

par A. El Abci

La chambre de Commerce et d'Industrie de Constantine «Rhumel», a organisé, hier, au palais de la Culture Malek Haddad, une journée d'étude sur le Commerce extérieur, axée sur les exportations hors hydrocarbures, qui font toujours du sur-place.

Parmi les participants à la rencontre, il y a lieu de noter plusieurs responsables d'agences d'aide aux exportations, notamment le président-directeur général de la Caisse algérienne de garantie des exportations (CAGEX), des directeurs de banques, le directeur général des Douanes, celui des Impôts, des représentants des ministères de l'Industrie et du Commerce, ceux du patronat et des exportateurs.

Dans leurs communications, les intervenants ont présenté les différentes dispositions de facilitation et d'encouragement des exportations, chacun pour le secteur qui le concerne.

Ainsi le responsable de la CAGEX a mis en relief les garanties qu'avance sa caisse pour les exportateurs, mais surtout la prise en charge de leur participation aux expositions à l'étranger.

Le représentant des Douanes a souligné la création de couloirs spécialisés, réduisant au maximum les procédures d'exportation pour certains produits notamment agricoles. D'autres mesures de promotion des exportations hors hydrocarbures, concernant aussi bien des mesures de réduction de la fiscalité touchant des produits éligibles à l'exportation, que des facilitations et réduction concernant le transport maritime, ont également été soulignées par des responsables des directions des Impôts et du Commerce. Toutefois et selon le directeur de la chambre d'Industrie et de Commerce de Constantine «Rhumel», M. Larbi Souissi, «ces dispositions demeurent loin de satisfaire aux exigences d'une politique d'exportation de produits hors hydrocarbures, dynamique et forte. Les voies et moyens à mettre en œuvre pour une amélioration substantielle des exportations hors hydrocarbures, dont le taux végète depuis des décennies dans les plus ou moins 3% des exportations globales, exigent d'autres mesures plus énergiques. Les pouvoirs publics sont invités à s'investir davantage et à mettre plus la main à la poche».

Les exportateurs, pour ce qui les concerne, demandent à être traités sur le même pied d'égalité que les importateurs et libérer complètement les montants en devises de leurs exportations. Ils trouvent en effet, illogique de vouloir booster la part des exportations hors hydrocarbures, et maintenir le système qui ne met à disposition de l'exportateur que 50% du montant en devises de ses exportations et ce, contrairement aux importateurs qui ont directement accès aux 100% de la valeur de leurs importations.

Les interventions lors du débat, ont tourné surtout autour des points concernant le non remboursement des dépenses sur le transport et les participations aux foires à l'étranger, que l'Etat doit prendre en charge jusqu'à 80%.