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Des milliers de Marocains dans la rue à Casablanca

par R.N.

Des dizaines de milliers de personnes manifestaient, dimanche, à Casablanca, contre le gouvernement marocain pour réclamer «une amélioration de la situation sociale», a constaté un journaliste de l'AFP.

Cette manifestation se déroule à l'appel de la Confédération démocratique du Travail et la Fédération démocratique du Travail, deux syndicats proches de l'Union socialiste des forces populaires (USFP, opposition parlementaire).

Il s'agit de la plus importante manifestation hostile au gouvernement islamiste dirigé depuis janvier dernier par Abdelilah Benkirane. Ce gouvernement a été formé après les élections de novembre 2011 qui ont été marquées par une nette victoire de sa formation, le Parti justice et développement (PJD).

«Il y a plus de 50.000 personnes (près la moitié selon un responsable de la police) qui manifestaient pour appeler le gouvernement à ouvrir un dialogue véritable face à la tension sociale de notre pays», a indiqué à l'AFP Hassan Tariq, un député de l'USFP présent à la manifestation. «Il y a un message d'unité syndicale et un message clair au gouvernement Benkirane pour qu'il clarifie sa stratégie gouvernementale», a-t-il dit.

Du rond-point de Dakar à celui de Mers Sultan, au coeur de la capitale économique, des milliers de manifestants ont sillonné les grandes artères de la plus grande ville du Maroc, en scandant des slogans hostiles au gouvernement dirigé depuis janvier dernier par l'islamiste Abdelilah Benkirane.      

«Benkirane et Fouad Ali El Himma (un très proche conseiller du roi Mohammed VI), deux faces d'une même monnaie», crient les contestataires sous la présence discrète des forces de l'ordre.

Des centaines de jeunes du Mouvement du 20 février, né dans le tumulte du «printemps arabe» et appelant à des réformes profondes de la monarchie, ont, également, participé à cette manifestation, où les islamistes étaient quasiment absents. Le gouvernement islamiste fait face à une importante crise sociale accentuée par la sècheresse et une baisse de plus de 30% des recettes du tourisme.