« Nous voulons que les responsables de ce drame paient leur défaillance». «On n'a plus le moral pour continuer nos études. Nos camarades sont morts à cause de la mauvaise gestion». «Demain je pars chez moi pour ne plus revenir. Je préfère garder les brebis de mon père que de rester ici et repartir dans un cercueil». Ce sont là les propos lâchés en vrac par des étudiants de l'école lors d'une rencontre avec le ministre de l'Enseignement supérieur par intérim, Djiar, Djamel Ould Abbas, ministre de la Santé, et le wali de Tlemcen. Une rencontre dont le moins que l'on puisse dire est qu'elle était houleuse. Il a fallu une intervention énergique du wali de Tlemcen pour calmer les esprits. «J'ai mes fils avec vous, ils sont étudiants. Et je ressens ce que vous ressentez et je vous promets que les auteurs de cette défaillance paieront cash leurs incompétences». C'est le même ton qui a été donné par le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur qui a promis de prendre des mesures coercitives après les conclusions de l'enquête.

El Hachemi Djiar dira : «Je sais que rien ne va dans ce secteur. Mais il ne faut pas généraliser. Attendons les conclusions de l'enquête pour bien se situer». Séance tenante, le premier responsable de la wilaya avait annoncé que le directeur de la cité théâtre du drame et le responsable du restaurant ont été placés sous mandat de dépôt. Une information qui n'a pas semblé tempérer les ardeurs des étudiants, les nerfs à fleur de peau. Dans ce sillage, le SG du ministère avait demandé aux étudiants de constituer un groupe afin d'intégrer la commission d'enquête et d'être impliqués également dans la prise de décision. Deux jeunes filles, les larmes aux yeux, ont demandé un châtiment exemplaire. Dans ce climat chargé d'émotion, El Hachemi Djiar a indiqué que les résidants de la cité théâtre du drame seront hébergés dans une autre cité nouvellement réceptionnée. Alors que toutes les cités universitaires du pays feront l'objet d'une expertise afin de ne plus revivre ce cauchemar.