Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Une chaîne de télévision en anglais dans les prochains mois

par G. O.

Le Conseil britannique (British Council) a formé plus de 1.300 professeurs algériens d'enseignement de l'anglais et projette de lancer «dans les prochains mois», avec la collaboration de la télévision algérienne, une chaîne consacrée à cette langue.

C'est ce qu'a déclaré son directeur hier à l'ouverture d'un séminaire (Start-up formation) pour l'apprentissage de la langue anglaise tenu à «Intuition», une école privée située sur les hauteurs de Sidi-Yahia, à Alger. Jeremy Jacobson Obe nous a fait savoir, à l'ouverture du séminaire, que «nous soutenons l'apprentissage de l'anglais en Algérie, tout en montrant qu'on peut combiner business et services éducationnels de haute qualité». Il a affirmé, entre autres, que «nous avons un projet pour lancer une chaîne de télévision en langue anglaise, nous en avons parlé avec la télévision algérienne. On s'y attellera dans les prochains mois».

Le directeur du British Council Algérie nous a précisé, en marge de cette journée, à propos de l'enseignement de l'anglais, que l'idée est de refaire en Algérie l'expérience qui a été menée en Roumanie dans les années 90. «C'est un projet qui combine le business avec l'éducation pour assurer aux Algériens l'apprentissage de la langue anglaise par des écoles qui ne pensent pas seulement à se faire de l'argent, mais qui accordent de l'importance aux services éducationnels de qualité», nous a-t-il expliqué. Il a souligné que le projet a concerné en premier «une dizaine d'écoles privées ; mais au regard de l'importance qui lui a été accordée, nous avons contribué à l'ouverture d'une école à cet effet à Oran en avril dernier. Bejaïa aura son école le 1er juin prochain, suivront après Constantine et bien d'autres régions». Le Conseil britannique assure la formation et paie les honoraires des formateurs, à charge pour les écoles de mettre à la disposition des élèves les équipements, ouvrages et méthodes nécessaires à l'apprentissage de la langue anglaise.

DES ROUMAINES POUR FAIRE APPRENDRE L'ANGLAIS AUX ALGERIENS

«Ce sont donc deux femmes roumaines qui ont participé à la réussite du projet dans leur pays que nous avons ramenées en Algérie pour rééditer la même expérience d'enseignement de l'anglais», souligne le directeur du British Council. Il note en outre que «d'autres personnes sont impliquées dans le projet, comme les quatre Algériens que nous avons envoyés à Barcelone pour s'inspirer des méthodes d'apprentissage de l'association chargée de l'enseignement de toutes les langues, EAQUALS». Jeremy Jacobson Obe espère qu' «un jour, les écoles algériennes pourront assurer leurs méthodes de l'enseignement de l'anglais auprès de cette association». EAQUALS aura, selon lui, «ses représentants en Algérie dans les prochains mois». Le projet de formation en anglais s'étalera sur «au moins deux ans», mais les participants peuvent continuer à communiquer entre eux, selon le responsable britannique, par Internet sur la base des documents que les formatrices mettent à leur disposition en ligne.

Au-delà du projet en question, le British Council travaille, dit son directeur, «en étroite collaboration avec le ministère de l'Education nationale». Lancée en 2008, la coopération avec le ministère de l'Education nationale lui a permis de former, a-t-il affirmé, «plus de 1.300 professeurs d'enseignement de l'anglais dans le cycle moyen et programme de former aussi des inspecteurs à cet effet.» Le Conseil britannique a par ailleurs élaboré une étude pour le compte du ministère de l'Enseignement supérieur pour l'enseignement de l'anglais dans les universités algériennes.

LE BRITISH COUNCIL INITIE LES «CITOYENS NATIFS»

«Une conférence sera organisée avant la fin de l'année avec toutes les universités du pays pour examiner les résultats de l'étude que nous avons faite à cet effet sur demande du ministère», nous dit son directeur. Le Conseil s'intéresse aussi à la société civile pour le compte de laquelle des projets sont en gestation. «Nous travaillons avec les Scouts musulmans et le réseau Nada sur des projets intitulés Citoyens natifs, avec pour objectif d'aider les jeunes à implanter des projets dans leurs localités dans le domaine du sport, de l'éducation civique et autres, de prise en charge des problèmes générés par des fléaux sociaux comme la drogue», explique le directeur. Il estime que «chaque citoyen a une responsabilité et des capacités pour améliorer sa vie et celle de sa société ; nous voulons aider les jeunes Algériens dans ce sens».

La représentante régionale (Afrique du Nord) de MacMillan Education nous a indiqué pour sa part que cet organisme commercialise des ouvrages, méthodes et dictionnaires nécessaires à l'apprentissage de la langue anglaise. Susa Thornhill a participé au séminaire d'Oran, était hier à celui d'Alger et se déplacera pour ceux qui vont suivre à Bejaïa et d'autres régions. «Je viens souvent en Algérie pour suivre ce qui se fait dans ce sens grâce au British Council. Nous comptons faire plusieurs régions du territoire algérien», nous a-t-elle dit.

Lyes Kouchkar est, lui, directeur commercial de la société Livres, partenaire d'Oxford University Press, qui se charge d'importer ce que produit MacMillan pour assurer l'apprentissage de l'anglais. «Nous travaillons avec les écoles privées, les entreprises publiques et privées et avec les universités algériennes. Nous livrons des ouvrages et les méthodes pour 7 niveaux. Ce sont les dictionnaires qui sont très demandés», nous a-t-il indiqué.