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Candidats malheureux aux législatives : Quand la politique et le sport ne font pas bon ménage

par Kamel Mohamed



En Algérie, la politique et le sport ne semblent pas faire bon ménage. Pour preuve, plusieurs candidats sportifs aux élections législatives ont essuyé des revers à l'occasion des élections législatives de jeudi dernier. Voulant ou croyant profiter de leur «réputation» dans le monde du sport et du football notamment, ces candidats ont tenté de changer de cap pour amorcer une nouvelle carrière dans le monde politique. Or, en politique c'est comme en sport, l'erreur n'est pas permise.

Ces candidats sportifs avaient cru que leurs résultats dans le sport étaient suffisants pour prétendre à un siège au sein de l'Assemblée populaire nationale. Des présidents de club comme Abdelhakim Serrar de l'ES Sétif, Aissa Menadi de l'USM Annaba de Mebarek Boudene du MC El Eulma et de El Morro de l'ASMO n'ont pas réussi à convaincre leurs potentiels électeurs. Les supporters qui se déplacent au stade chaque week-end se sont avérés être de mauvais électeurs, sinon comment expliquer la défaite de ces candidats qui ne manquent pas de médiatisation. L'arbitre Mohamed Benouza a également tenté de profiter de sa «notoriété» footballistique pour rentrer dans le monde de la politique.

Ces candidats intrépides ont été bernés par leur popularité, reléguant au second plan les formations politiques qu'ils représentent ou qui les parrainent. Ils ont aussi entretenu la confusion entre supporters et simples citoyens, sachant qu'en Algérie ceux qui peuplent les stades de football sont pour la plupart vus d'un mauvais œil. La violence dans les stades et le comportement répréhensible de ces supporters ont trahi des candidats pas au fait des arcanes du monde de la politique. Même l'arbitre Benouza a été tenté par la politique, ignorant que la consécration dans la politique est le résultat de plusieurs années de militantisme. Belloumi Lakhdar dont la notoriété a dépassé nos frontières a appris à ses dépens que la politique n'est pas une mince affaire. A contrario du président de l'ASO Chlef, Abdelkrim Medouar, qui a réussi à concilier entre sport et politique puisqu'il a été élu à la députation. Il faut préciser que Medouar n'est pas né de la dernière pluie et a à son actif des années de militantisme dans la politique.