Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Le second souffle légendaire de l'Entente

par Adjal L.

De tous temps dans ce genre d'épreuve, on a évoqué «l'esprit coupe» ou «le style coupe». Il est vraiment qu'une finale de coupe, c'est spécial et, souvent, on ne retient que le nom du vainqueur. Pour cette seule raison, gagner le trophée est le souci principal des finalistes, la manière important peu à leurs yeux. Cependant, du côté des entraîneurs l'aspect tactique est très important. Ainsi, on a appris que Menad a concocté un plan visant à annihiler les velléités du trio sétifien Djabou-Aoudia-Benmoussa. Pour ce faire, il a chargé de cette tâche Naïli Anane, Meguehout et Aksas. Ce devait être des duels Djabou-Naïli, Meguehout-Benmoussa et Aksas-Aoudia. D'ailleurs, la plupart de ces joueurs ont lancé des «messages» à leurs adversaires. Pour ne pas être en reste, le coach suisse de l'Entente, Alain Geiger, a accordé lors des dernières séances d'entraînement une attention particulière aux balles arrêtées parce que d'une part son équipe s'est montrée vulnérable sur le plan défensif, alors que, d'autre part, il mise sur le jeu de tête de Aoudia «devant» comme on le voit, même en coupe où le dynamisme et la détermination sont des vertus maîtresses, la tactique avait un rôle conséquent. Et c'est à la suite d'une faute que l'ESS a réussi à ouvrir la marque par le latéral Hachoud qui a surpris Ousserir trop avancé.

Les Belouizdadis ont bien tenté de réagir mais n'ont que rarement inquiété Benhamou du fait de l'absence presque totale d'actions concertées. L'explication est simple, les camarades de Ammour ont été «bloqués» dans l'entrejeu par des Sétifiens bien en place, alors que le stoppeur Megueni prenait régulièrement le pas sur l'attaquant de pointe du CRB Slimani. On était curieux de savoir comment les gars de Belouizdad allaient se sortir de ce guêpier. De fait, les Belouizdadis se sont rués dans le camp sétifien, mais abusèrent de longues balles finalement repoussées par Belkaïd et ses coéquipiers. Il a fallu un mauvis reflexe du gardien Benhamou (par ailleurs irréprochable) pour que l'expérimenté Ammour rétablisse l'équilibre. Ce n'était pas fini, car l'excellent Benmoussa parvint à surprendre Ousserir d'un tir très puissant. Et, si l'Entente a remporté son huitième trophée, on est bien tenté de dire que c'est en raison de son jeu plus économique à un moment charnière de cette passionnante confrontation où les jambes de tous les acteurs étaient lourdes. On est bien obligé de faire révérence au légendaire second souffle de l'Entente.