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Des habitants de Haï Yasmine dénoncent: Les logements ne font pas la cité !

par Salah C.

Plan de masse à l'appui, des membres de l'association El-Firdaous de Haï Yasmine, notamment des ensembles immobiliers du POS 52, relèvent que plusieurs assiettes prévues pour des infrastructures de base sont soit squattées ou bien abandonnées et servant de dépotoirs à ciel ouvert.

Ils précisent que depuis l'installation des premiers locataires il y a 4 ans, la réalisation de ces équipements d'accompagnement pour donner vie à ces cités semble n'avoir jamais été une priorité pour les responsables concernés au point où tout le site ressemble beaucoup plus à des cités-dortoirs, une défaillance qui a été dénoncée plusieurs fois, même en hauts lieux, afin de ne pas reconduire les plans des anciennes cités réalisées en urgence, au début des années 80, pour répondre à une demande urgente en logements. Pourtant, à voir de près les plans initiaux, tout a été prévu à l'instar des établissements scolaires, les espaces verts, la mosquée et même une maternité urbaine. Pour les habitants de ces cités réalisées pour les différents types de logements, certains ont consenti d'énormes sacrifices financiers pour accéder à un logement décent et ceci veut dire également un cadre de vie agréable avec toutes les commodités requises.

La situation a généré un état d'insécurité, même si depuis quelque temps et suite au dernier redéploiement des forces de l'ordre, la quiétude revient progressivement, mais la situation ne se normalisera, soutiennent nos interlocuteurs, que lorsque toutes les conditions seront réunies telles que l'éclairage public et les différents aménagements urbains. Depuis la création de l'association, des démarches ont été entreprises auprès des services concernés afin de concrétiser ces projets en souffrance, mais jusqu'à maintenant, rien n'a été fait, affirment nos interlocuteurs. Dans un rapport établi sur un état des lieux, il est mentionné que le POS 52 est constitué de 94 îlots, dont 76 à usage d'habitations individuelles ou collectives pour plus de 7.000 familles résidentes. Au total, 18 sites sont réservés pour les équipements publics. Dans les détails, le plan de masse initial prévoit 4 écoles primaires, deux CEM, un lycée, un CFPA, une mosquée, une polyclinique, une maternité urbaine, un centre culturel, deux terrains de jeux, un parking à étages, une salle omnisports, un centre commercial et un espace vert. En plus de la non-réalisation de la majorité de ces projets, certaines assiettes ont été détournées de leur vocation initiale, lit-on également dans ce rapport. A ce sujet, il est à rappeler que la seule école opérationnelle et située à Haï Nour connaît une surcharge depuis son ouverture. En revanche, 3 CEM ont été réalisés. L'autre préoccupation est le squat injustifié de plusieurs îlots servant comme bases de vie à certaines entreprises de réalisation ou encore d'aire de stationnement des engins ou de centrales à béton, alors que les projets qui leur avaient été confiés ont été livrés depuis des années. Certes, en plus des trois CEM réalisés, une polyclinique et une sûreté urbaine ont été achevées, alors que les travaux du parking à étages sont en cours. En revanche, les autres équipements tardent à venir. L'association, qui affirme ambitionner d'être une force de propositions, préconise la réalisation de 5 écoles primaires respectivement aux îlots «D9», «K12», «E28», «I8» et «D6», l'affectation d'une autre assiette pour la mosquée au niveau de l'îlot 19 en tenant compte de l'existence d'une autre de grande capacité (mosquée Nour El-Houda), en cours de réalisation au POS 50, alors que l'îlot «K6» peut abriter le centre commercial. Une antenne d'état civil, un lycée, des terrains de jeux et un espace vert constituent les autres propositions des représentants des habitants.