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Sécurité des frontières: Ould Kablia pour plus de coopération

par Synthèse S.C.

La conférence ministérielle territoriale sur la sécurité des frontières a clôturé, hier, à Tripoli, ses travaux axés sur les modalités de renforcement de la coopération en matière de sécurisation des zones frontalières, dans une conjoncture marquée par la recrudescence des activités des groupes terroristes et criminels qui ont investi la région du Sahel.

 Présent à cette rencontre, Daho Ould Kablia, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, à la tête d'une importante délégation multisectorielle, dont le directeur général de la Sûreté nationale, le général major Abdelghani Hamel, a mis l'accent, dans son intervention lors de la première journée, sur la nécessité de renforcer la coopération et multiplier les efforts pour sécuriser les frontières entre les pays du Sahel face à la menace terroriste. M. Ould Kablia a relevé, à ce propos, que l'organisation terroriste Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a profité des changements politiques intervenus en Tunisie et en Libye, pour créer de nouvelles poches de tension dans la région, en se dotant notamment d'armes sophistiquées. Pour contrecarrer les groupes criminels qui activent en accointance avec les réseaux de trafic d'armes et de drogue, le ministre a estimé que cela doit passer par la conjugaison des efforts entre les pays concernés pour avoir une vision commune sur les défis sécuritaires dans la région. Le ministre a préconisé le renforcement des points de contrôle par les moyens nécessaires, comme une nécessité absolue pour un fonctionnement efficace des différents dispositifs devant être mis en place dans le cadre de la lutte contre ce genre de phénomènes transfrontaliers. Faisant le bilan des actions entreprises avec le Mali et le Niger dans ce domaine, le ministre dira que de grands progrès ont été réalisés et la coopération marche convenablement. En revanche, du côté de la frontière avec la Libye, des faits nouveaux sont observés depuis les changements survenus dans ce pays. Il a fait remarquer que la circulation des personnes n'est pas assez contrôlée dans cette région où la situation sécuritaire n'est pas assez maîtrisée, avec notamment la circulation d'armes qui constitue un danger pour la région. Danger, selon lui, qui nécessite des pays concernés d'intensifier la coordination et la coopération et multiplier les efforts pour sécuriser leurs frontières terrestres communes. Dans ce contexte, le ministre a révélé que les forces de sécurité algériennes ont avorté à maintes reprises des tentatives de trafic de ces armes. M. Daho Ould Kablia a également souligné que la sécurité ne peut pas être évoquée sans prendre en compte le développement économique de la région, car ces deux éléments sont intimement liés.