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Des retraités veulent tenir un sit-in à Alger

par A. El Abci

Le bureau de wilaya de la Fédération nationale des travailleurs retraités (FNTR) a organisé, hier, à la maison du syndicat Abdelhak Benhamouda, une rencontre des enfants de chouhada retraités, avec la participation des représentants de 19 wilayas.

 L'ordre du jour de la rencontre a comporté plusieurs points afférents à leurs préoccupations et demandes de régularisation de leurs pensions, par la Caisse nationale des retraites (CNR), et ont décidé dans ce cadre de tenir un sit-in de protestation à Alger le mois prochain, ont affirmé les organisateurs.

 Selon le président du bureau de wilaya de la FNTR de Constantine, M. Rebreb, il s'agit principalement du problème de «l'application partielle et tronquée de l'article 42 de la loi du moudjahid et du chahid relative à la bonification d'ancienneté concernant les années de la guerre de libération». Toujours selon le président du bureau des retraités de la wilaya, «le problème a trait aux sept années et demie de la lutte de libération nationale, dont l'Etat a racheté et réglé les cotisations auprès de la CNR, mais que celle-ci ne nous compte pas comme somme d'argent, mais en tant qu'années de travail. Pour nous, il s'agit là d'une application tronquée de la loi et que la Caisse des retraites n'a pas le droit de refuser de nous régler en argent». Beaucoup de représentants de wilayas ont rejeté la réponse officielle de la CNR sur ce point. Selon des documents présentés à l'assistance et portant sur la réponse de la CNR, qui a été contactée à propos de ce sujet par plusieurs représentants des enfants de chouhada dans les autres wilayas, la loi 99-07 du 05 avril 1999 prévoit, en son article 42, «la prise en charge des années de lutte de libération nationale comme période de travail effectif ouvrant droit au versement d'une pension de retraite au profit des enfants de chouhada en activité. Dans ce cadre, les sept années et demie sont prises en compte au titre de l'ancienneté générale».

 En outre, la Caisse des retraites fait savoir qu'elle «ne peut pas changer la loi et qu'elle n'est là que pour l'appliquer, faisant observer que ce qui est demandé, à savoir payer en argent les sept années et demie de la guerre de libération années, relève du législateur et ne nous concerne pas». Après des débats qui ont été parfois houleux, il a été décidé de se retrouver le 09 avril prochain pour un sit-in devant le ministère des Anciens moudjahidine à Alger pour faire valoir les droits légitimes de cette catégorie de citoyens qui s'estime abandonnée par les pouvoirs publics.