L'appel à la grève décidé pour les 12 et 13 mars courant, par la section syndicale des travailleurs de l'action sociale au niveau de la wilaya de Constantine, a été suivi en son premier jour par 90% des travailleurs des huit centres pédagogiques où domine la représentation du syndicat SNAPAP.

 C'est ce qu'indique le président de la section de l'action sociale, Abdessalem Boumali, qui ajoute «qu'en considération de l'échec de l'ultime négociation qui s'est déroulée avec la tutelle la veille du mouvement de protestation, les travailleurs n'avaient pas d'autre alternative que d'exécuter leur menace de grève.

Ainsi, dira notre interlocuteur, sur un ensemble d'une douzaine de centres, huit sont complètement paralysés.

«Les autres centres sont soit non organisés, soit dominés par l'UGTA, syndicat que nous projetons d'ailleurs de contacter et de le rallier à notre mouvement de contestation», dira Boumali, ajoutant que l'objectif étant le même, à savoir la défense des intérêts moraux et matériels des travailleurs. Questionné sur le sujet afin d'avoir sa version, le directeur de l'action sociale, Salah Abedlia, confirme l'arrêt effectif de travail au niveau de la DAS de Constantine, soulignant que le taux de suivi de la grève est monté dans l'après-midi à 56%, après avoir été de 33 % dans la matinée. Tout en faisant savoir que le débrayage est d'envergure nationale, «nous y assistons en tant qu'observateur, mais chargés bien sûr de faire un rapport à la tutelle sur la situation et suivre le déroulement des événements», conclura-t-il.