Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

En quête davantage de projets

par Yazid Boubkeur

Si, à une époque récente, Tlemcen souffrait d'un manque d'infrastructures, d'équipements et autres, comme l'AEP et le gaz de ville, aujourd'hui, et grâce à un important programme qui lui a été accordé, la région respire à pleins poumons, grâce à la réalisation de plusieurs infrastructures, sociales, éducatives, de loisirs et culturelles, sportives, etc. Des milliards de dinars ont été injectés dans ce cadre pour le bien-être des populations de la wilaya de Tlemcen, en constante augmentation. Ceci dit, aujourd'hui avec le prochain quinquennat, la région a bénéficié d'un important volume d'investissements. Toutes ces infrastructures ont durant leur réalisation engendré de nombreux emplois à durée déterminée et quelque 1.000 emplois permanents lors des affectations du personnel devant gérer ces institutions, à savoir bibliothèques, centre de soins, polyclinique, maternités, palais de culture, musée, tribunaux, écoles, lycées, etc. En parallèle, la région de Tlemcen mène une action de longue date en vue de résorber l'habitat insalubre à travers les quartiers. Un important dispositif a été mis en place, avec la réalisation de logements et l'octroi du logement rural, estimé à des milliers, pour permettre à l'ensemble des citoyens de vivre sous un toit décent En effet, un protocole de lutte contre l'habitat indigne a été mis en place visant plusieurs «baraques» qui offrent un décor désolant au niveau de certains quartiers. A Tlemcen, les concernés sont conscients que la politique nationale d'aménagement et de développement durable du territoire vise, entre autres, à la création de conditions favorables au développement de la richesse locale; l'égalité des chances d'épanouissement de tous les citoyens; le soutien et la dynamisation des milieux ruraux du territoire; le rééquilibrage de l'armature urbaine et la promotion des fonctions régionales, nationales et internationales des grandes villes; ainsi que la protection, la mise en valeur et l'utilisation rationnelle des ressources patrimoniales naturelles et culturelles et leur préservation pour les générations futures. Aux yeux des autorités, la bonne gouvernance demeure le principe selon lequel l'administration et les services publics se mettent à l'écoute du citoyen et agissent dans l'intérêt collectif et la transparence. Ainsi, et devant certains déficits, la politique de la ville tente de répondre aux difficultés multiples qui assaillent des territoires spécifiques, ciblés, grâce à une méthodologie et des outils qui lui sont propres, pour satisfaire l'ensemble des citoyens de la wilaya de Tlemcen. Cependant, il est important de souligner que certaines communes que compte la région de Tlemcen demeurent toujours dans le besoin. En effet, des contrées reculées sont dépourvues de certaines commodités, notamment des salles de soins, infrastructures scolaires, etc. Devant cette situation et étant donné que la wilaya dispose actuellement d'un important volume d'investissements inscrits dans le cadre du quinquennat, il est temps de prendre ces régions en considération. A ce titre, le sud de la wilaya, à titre d'exemple, le grand Sebdou qui regroupe trois daïrate. Dans cette contrée, un dramatique panorama qui donne froid au dos est, point par point, la description en plus édulcorée de ce que vit effectivement la région de Sebdou depuis plus de trente ans, avec indéniablement des pics insupportables depuis ces cinq dernières années. En clair, cette région autrefois prospère, qui attirait des grands hommes de l'histoire, entre autres l'émir Abdelkader, Houari Boumediène, le commandant Djaber, le colonel Lotfi, Abdelaziz Bouteflika, le Dr Benzerdjeb, etc., il est à noter que la grande question d'actualité brûlante est celle que faire dans cette contrée confrontée très durement à un cruel et historique chômage de masse, notamment le chômage des jeunes qui constituent plus de 80 pour cent de la population ? Cette région, où le chômage bat son plein, a été amputée de grandes entreprises de renom, à l'image de la grande usine de lavande, connue a l'échelle mondiale, et qui, malheureusement, a été sabotée et les terres qui servaient à la culture de cette plante (170 ha) partagées entre les ouvriers au point qu'actuellement on se contente de dire «qu'il était une fois la lavande à Sebdou».

 Le monde des affaires bat son plein, et la carte tribale est jouée à chaque élection. Les notables ignorent les conséquences car cette carte participe à une diversion politique, d'une attitude d'autruche qui cache sa tête dans le sable en se croyant à l'abri du chasseur. A cela, s'ajoute le manque du dédoublement de la RN22 sur 40 km, projet qui tarde à venir et dont la population interpelle le chef de l'exécutif. Aussi parmi les grandes doléances, étant la relance de la zone semi-industrielle de Belhadji Boucif, abandonnée depuis sa création. D'autres projets tardent à voir le jour. Il s'agit du projet d'aquaculture dans la commune d'El-Aricha, la construction d'un abattoir, l'installation d'une station d'épuration pour préserver les eaux du barrage de Béni Bahdel, etc. Minée par le tribalisme, la cloche de la construction d'un lendemain meilleur a sonné ! Toutes les perspectives sont en effet à la portée des hommes. Elles peuvent même connaître l'accélération de leur réalisation par la seule force de l'intelligence et de la sagesse, le tout bien évidemment pour bâtir une société vivant dans la paix, le dialogue et la tolérance. Ces régions souffrent encore du manque de commodités, comme l'AEP et l'assainissement, alors que d'autres communes se sont taillé la part du lion. Donc, grâce à une politique de cohésion économique et sociale territoriale, les autorités peuvent mieux faire pour satisfaire toutes les demandes des citoyens et répondre à leurs doléances.