Quelque 70 marins se sont rassemblés, hier, devant le ministère des Transports en solidarité avec 17 de leurs collègues et ex-otages de l'équipage du MV Blida, pour réclamer le règlement de leur situation, dont le paiement des arriérés de salaires.

 Le secrétaire général de la section syndicale des travailleurs de la compagnie International Bulk Carriers (IBC), dont font partie les 17 marins, s'est entretenu avec le directeur de la marine marchande (DMM) du ministère des Transports. Il se trouve que les concernés n'ont trouvé aucun intérêt à discuter avec ce responsable, « puisque nos précédentes rencontres avec lui n'ont rien donné, et il n'a rien fait pour concrétiser nos doléances, à savoir l'indemnisation des ex-otages, le paiement de leurs salaires durant les mois de détention en Somalie, leurs droits sociaux (couverture sociale?) », nous explique un des marins du MV Blida.

 Selon la même source, « le secrétaire général de la section syndicale est donc revenu dans le but de rencontrer le SG du ministère, chose qu'il n'a pu faire. Il s'est finalement entretenu avec un cadre du ministère qui lui a fait les mêmes propositions qu'on nous a faites auparavant.

 A savoir que les marins seront recrutés dans d'autres compagnies du secteur, comme SNTM Hyproc et les ports.

 Malheureusement, il s'agit de promesses verbales que les responsables du ministère refusent de faire par écrit », ajoute-t-il. Dans une troisième tentative durant la journée d'hier, le représentant des travailleurs, ainsi que le DG de la compagnie International Bulk Carriers (IBC) « ont rencontré un inspecteur au sein du ministère des Transports ». A l'issue de cette rencontre, des promesses leur ont été faites d'être destinataires aujourd'hui « d'affectations dans des entreprises du secteur », qui leur seront transmises au siège d'IBC.

 Hier, les marins du MV Blida étaient partagés sur la suite à donner à leur rassemblement. Certains veulent maintenir le sit-in devant le ministère des Transports jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications, alors que d'autres souhaitent donner une chance aux promesses qui leur ont été faites hier.