Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Les gardes communaux protestent à Constantine

par A. E. A.

Des dizaines de gardes communaux ont organisé hier un rassemblement devant le siège de la wilaya (cabinet du wali) de Constantine, pour exiger le départ du responsable du corps de sécurité des gardes communaux et solliciter l'intervention du chef de l'exécutif.

 Selon le représentant des protestataires, Sofiane Bouhefar, «depuis sa prise de fonction, ce responsable par son comportement, a complètement déstabilisé la garde communale de la wilaya de Constantine, qui se retrouve plongée dans un tunnel sans fin». Et de poursuivre que «la majorité des agents que compte ce corps, ne veulent plus travailler sous ses ordres et c'est pourquoi nous réclamons son départ.

 Nous revendiquons également que les primes de compensation nous soient payées, en une seule fois. C'est que nous les recevons en plusieurs tranches et sans explications et justifications logiques et les choses se déroulent ainsi, à chaque fois». M. Bouhefar ajoute que les gardes communaux réclament aussi la possibilité de demander et d'avoir, comme tout le monde, aussi bien des attestations de travail que les fiches de paye. L'autre point évoqué par les protestataires a trait à «la nécessité de revoir les dossiers des agents qui ont été licenciés injustement et arbitrairement».

 «Pour toutes ces raisons et bien d'autres, nous sollicitons une intervention du premier responsable de la wilaya, pour mettre fin à cette «hogra» et à cet autoritarisme dont est victime une catégorie sociale qui, il n'y a pas longtemps, a beaucoup donné pour le pays», est-il ajouté.

 En début d'après-midi, une délégation de protestataires a été reçue par le chef de sûreté de la wilaya, qui, selon les concernés, leur a promis de transmettre, à qui de droit, toutes leurs doléances. Les protestataires ont accepté de se disperser mais, disent-ils, «s'il n'y a rien de concret, d'ici dimanche prochain, nous reviendrons, et nous n'excluons pas la possibilité de transférer le sit-in à Alger, si nécessaire», affirment-ils.