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Les prix flambent

par A.C.

La flambée des prix des légumes ne cesse d'inquiéter les consommateurs, livrés à une cherté anormale de tous les produits exposés dans les grands marchés de la ville.

Que ce soit dans celui des frères Bettou à Belouizdad, Boumezzou au centre-ville et même à Souk El Asser pourtant réputé pour ses prix abordables, tout est cher.

 Hier matin donc, les légumes ont vu leurs prix doubler, voire tripler, puisque la pomme de terre par exemple, l'aliment de base, se vendait à pas moins de 90 dinars le kilo, soit plus du double du prix auquel elle était proposée il y a deux semaines environ. Les haricots verts proposés à 180 dinars le kilo, les fèves à pas moins de 120 dinars, la tomate fraîche à 80 dinars, le poivron à 120 dinars, les choux et les choux-fleurs à 80 dinars, soit le double du prix du début du mois, l'oignon frais à 40 dinars la botte des plus maigres, etc. Même les abats de poulet auparavant vendus à 450 dinars le kilo sont aujourd'hui à 700 dinars. L'escalope de dinde est passée de 650 à 780 dinars le kilo, alors que le poulet est toujours à 320 dinars.

 Des clients angoissés passent rapidement devant les étals de fruits où l'orange est à 200 dinars et les pommes à 280 dinars. «C'est trop cher, affirment plusieurs personnes. A cette allure, la pomme de terre sera bientôt un produit de luxe hors de portée. Même les légumes secs ont vu leurs prix augmentés de moitié, car on n'a pas un kilo de haricots blancs à moins de 200 dinars ». La plupart des vendeurs questionnés insistent sur la rareté des produits dans les marchés de gros de Constantine, de Chelghoum Laïd ou de Jijel. «Tout le monde accuse les intempéries qui ont détruit la plupart des vergers, à l'exemple de ceux de Hamma Bouziane après les dernières tempêtes de neige. Il est déjà difficile de faire face à cette situation, qu'en sera-t-il dans quelques semaines, s'il n'y a pas une intervention des autorités concernées qui doivent combattre ce qui, à l'évidence, est de la spéculation», a-t-on encore commenté.