Les bénéficiaires d'un programme de réalisation de 38 logements socio-participatifs AADL, lancé au début du mois de mai 2009, crient leur ras-le-bol de devoir attendre indéfiniment qu'on veuille bien leur livrer leur bien.

En effet, l'achèvement des trois blocs, prévu dans un délai de 12 mois pour un montant de 110 millions de DA, cumule d'interminables retards en raison de diverses contraintes dont la plus importante est liée à l'arrêt des travaux de l'entreprise de réalisation chinoise XTFCD qui se trouve en cessation de paiement, en raison de lenteurs bureaucratiques ayant empêché le règlement des situations de travaux qui s'élèvent à 30 millions de DA. Selon les bénéficiaires des logements, les travailleurs chinois hébergés sur le chantier vivent dans la précarité totale, privés d'approvisionnements en produits alimentaires, ils risquent même d'être privés d'électricité pour défaut de paiement de facture d'énergie. Face à la dégradation de la situation de leur entreprise qui se retrouve asphyxiée financièrement, les responsables chinois se sont rendus au siège de la wilaya pour solliciter une aide des autorités locales afin de leur trouver une solution au problème.

Les bénéficiaires de logements se sentant pris au piège dénoncent de leur côté «la passivité des responsables de l'AADL qui n'ont pas respecté leurs engagements, ce qui nous occasionne beaucoup de torts; d'ailleurs, certains d'entre nous, qui ont loué chez des privés en attendant, doivent plier bagages pour aller chercher ailleurs et s'astreindre au nomadisme en attendant que l'AADL veuille bien mettre le paquet pour rattraper le retard perdu». D'autres signalent encore: «Nous avons opté pour cette formule de logement, en faisant beaucoup de sacrifices mais l'insouciance en vigueur au sein de certains responsables de l'AADL nous sape le moral, il est temps que les choses changent et nous demandons à ce que les autorités se penchent sérieusement sur notre cas?»