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74 établissements à Oran: Les écoles privées, une opportunité pour la formation professionnelle

par Zine S.

La formation professionnelle privée (ou «agréée», selon le jargon généralement employé par les professionnels du secteur), peut être une réelle opportunité pour les investisseurs privés, tant le secteur reste porteur.

Cependant, l'investissement dans le secteur reste très inégal. Ainsi, dans certaines wilayas, il n'existe aucune école privée agréée, et ce, malgré tous les efforts consentis pour encourager l'investissement dans cette direction. Néanmoins, dans les grandes villes, le nombre d'écoles est plus ou moins stable et ce, depuis quelques années. Ainsi, à Oran, le nombre d'écoles privées est de 74 établissements de formation, d'une capacité globale théorique de 2.000 places pédagogiques. La plupart de ces écoles sont plus ou moins récentes mais certaines ont déjà un très long parcours, certaines comme L'EGIC IBN-SINA ou l'IDRH sont «nées» tout juste après la promulgation des textes sur les écoles «agréées» et ont de ce fait accumulé beaucoup d'expérience. Toutefois, il faut signaler que la grande majorité des écoles préfèrent voir petit, investissement minimum (quelques tables et chaises, quelques micros?) et une formation tournée vers l'initiation et la formation qualifiante. Heureusement pour la wilaya d'Oran, les écoles «agréées» prennent en charge près de 1.200 jeunes pour la formation diplômante. Mais, là aussi, il y a un tassement dans les filières enseignées. En effet, la majorité des spécialités se situent autour de 04 branches professionnelles : les finances (finances internationales, banques, assurances), le commerce (commerce international, marketing, comptabilité, etc.), l'administration (secrétariat...) ou l'informatique sur plusieurs secteurs (réseautique, gestion...). Il est loin le temps où les pionniers des premières écoles agréées avaient tenté de s'attaquer à des spécialités très pointues comme la formation dans l'habillement professionnel, la haute couture, la soudure pipeline et même la soudure en haute mer. Pourtant, pour la création d'une école, il suffit de déposer un cahier des charges type disponible à la DEFP (Direction locale de la formation) et de disposer d'un local professionnel (en location ou un bien propre) qui répond aux normes d'hygiène et de sécurité ; disposer d'un matériel technique et pédagogique adéquat ; avoir un encadrement de la profession (un minimum est exigé). Il faut dire que de nombreux avantages sont offerts dans ce domaine, tout d'abord un abattement sur la TVA pour les produits pédagogiques, entre autres. De nombreux gisements de formation existent et c'est ainsi que de nombreux jeunes sont attirés par les formations citées plus haut. Les possibilités de perfectionnement dans le monde du travail amènent de nombreuses entreprises ainsi que de nombreux travailleurs à s'orienter vers les structures de formation privées. La prise en charge de cette demande spécifique constitue pour certaines écoles une véritable opportunité de travail et même une véritable spécialité. En liaison avec cette forte demande, une autre possibilité est venue s'ajouter, permettant à certaines écoles privées de s'en saisir habilement : la délocalisation de certaines universités et de nombreuses écoles étrangères promettant même des diplômes, notamment français, allemands, canadiens... Ainsi, de nombreux jeunes sont intéressés par cette offre, synonyme d'un avenir meilleur.

Enfin, il faut signaler que les tarifs pratiqués sont contractuels entre l'école et les «apprenants», ce qui leur donne une large marge de manœuvre. Aussi, certaines écoles ont si bien saisi les différentes opportunités qu'elles sont devenues de véritables entreprises se permettant même le luxe d'ouvrir des annexes dans de nombreuses villes sur le territoire national.